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Un engraissement simple pour se lancer dans le porc dans le Massif Central

Le groupement Cirhyo propose un engraissement type de 1 000 places pour produire du porc en complément d’une autre production. Malgré son faible coût, il est conçu pour être compétitif.

Produire 2 500 porcs charcutiers par an, avec un bâtiment qui dégage un revenu dès la première année, tout en y passant moins d’une heure et demie par jour. C’est le challenge proposé par Cirhyo aux agriculteurs du Massif central qui souhaitent se diversifier dans le porc. « Nous avons dix dossiers de 1 000 places en projet, déjà construits ou en cours de réalisation sur ce modèle de bâtiment, qui séduit généralement de jeunes agriculteurs qui s’installent et qui cherchent un atelier complémentaire à celui des vaches allaitantes pour dégager un revenu », explique Roland Servant, responsable de l’équipe bâtiment du groupement. Pour mener à bien ce projet, il a défini un cahier des charges précis de l’outil de production : « pouvoir sortir un indice de consommation et des croissances de haut niveau, avec des conditions de travail agréables, et un bâtiment simple à gérer ». Il s’est traduit par la création d’un bâtiment type de deux grandes salles de 500 places, constituées chacune de 20 cases de 25 places. L’aliment est distribué à sec dans des nourrisseurs doubles via une vis d’alimentation dans chaque salle, reliée chacune à un silo d’aliment. « Cette configuration permet de calculer précisément l’indice de consommation de chaque lot », souligne le technicien. L’abreuvement est assuré par deux abreuvoirs dans chaque case, alimentés par un double circuit d’eau dont l’un est branché sur une pompe doseuse utilisable pour d’éventuels traitements médicamenteux. Les salles sont éclairées par de grandes fenêtres dont la surface équivaut à 3 % de la surface au sol. Les porcs sont logés sur un caillebotis intégral et sur des préfosses profondes qui assurent 10 mois de stockage de lisier, un volume obligatoire en zone vulnérable. La ventilation est classique et a fait ses preuves depuis longtemps, avec des entrées d’air aux deux pignons du bâtiment, un plafond diffuseur surmonté d’une laine de verre et quatre cheminées d’extraction basse dans chaque salle. Des rampes de prétrempage facilitent le lavage. Enfin, la sécurité n’a pas été oubliée grâce à des vérins d’ouverture des fenêtres en cas de défaut de ventilation. Le bâtiment contient également une aire d’embarquement de 200 places et un local technique qui fait office de sas sanitaire pour répondre aux nouvelles normes de biosécurité. Le chauffeur qui récupère les porcs charcutiers dispose d’un sas spécifique pour accéder aux animaux sans pénétrer dans l’élevage.

S’aligner sur les productions avicoles

Le coût total du bâtiment est de 385 euros la place tout compris. Il est atténué par des aides PCAE dont le montant peut atteindre 40 % du montant de l’investissement en accumulant les éléments favorables : zone montagne, exploitation sociétaire, JA… Les porcelets engraissés dans ces bâtiments sont généralement placés en façonnage par le groupement Cirhyo qui propose un contrat sur dix ans. Ils proviennent de l’une des maternités collectives montées ces dernières années dans la région pour pallier la disparition des petits naisseurs. « La grille de paiement en fonction de l’indice de consommation a été relevée pour que la rémunération de l’éleveur puisse s’aligner sur celles des productions avicoles, également proposées dans le Massif central comme productions complémentaires aux ateliers bovins lait ou viande », souligne Roland Servant. Selon l’étude prévisionnelle présentée aux banques pour financer les projets, le revenu de l’éleveur après déduction des charges de fonctionnement (eau, électricité, entretien) et annuité de remboursement du bâtiment (sur 15 ans) peut atteindre 17 500 euros par an pour 2 500 porcs vendus, avec un indice de consommation de 2,80.

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