Aller au contenu principal

« Nous gagnons plus d’une heure par jour avec notre nouvelle maternité pour truies en liberté »

Magalie et Bertrand Houzé ont investi dans deux salles de maternité de 30 places chacune. Avec des cases permettant de libérer les truies après la mise bas et des équipements qui facilitent grandement le travail, ils estiment avoir fait un choix d’avenir.

À l’EARL de la Ville Quesmin à Saint-Alban (Côtes-d’Armor), l’ancienne maternité était le dernier maillon faible de l’élevage de 230 truies naisseur engraisseur géré par Magalie et Bertrand Houzé avec leur salariée. Les éleveurs vont pouvoir désormais faire naître leurs porcelets dans une belle maternité neuve de deux salles de 30 places, répondant aux besoins d’une conduite en sept bandes de 30 truies à la mise bas.

« Le choix d’investir dans des cases liberté est devenu une évidence depuis trois-quatre ans, c’est une réponse à une forte demande sociétale, souligne Bertrand Houzé. Étant situés à proximité d’une zone touristique, nous gérons un gîte, et les vacanciers demandent souvent de visiter l’élevage. Le point majeur qui les fait réagir, c’est la contention des truies ! »

Le choix des éleveurs s’est donc porté sur une case Aco-Funki spacieuse de 7 mètres carrés (2,70 x 2,50 m). Elle offre à la truie un diamètre disponible de 1,85 mètre, lui permettant de se retourner facilement. « Nous avons aussi choisi ce modèle pour sa robustesse et ses cloisons pleines en panneau composite de 1 centimètre d’épaisseur. Il y a peu de barreaux métalliques dans les cloisons de séparation. »

Le positionnement de l’auge dans l’un des angles de la case permet de positionner l’un des bat-flancs en position ouverte le long de la cloison située à l’opposé du couloir pour la protéger. Le second bat-flanc empêche la truie d’accéder au nid qui offre aux porcelets un lieu chauffé. « Pour ce type de maternité, une gestion à deux zones de température me paraît indispensable », estime Bertrand Houzé.

Les nids sont chauffés par des radiants électriques de 150 watts Master Heater d’Aco Funki qui assurent une meilleure répartition de la chaleur par rapport à des lampes chauffantes ordinaires. Le choix du chauffage électrique est lié à la présence de deux trackers sur l’exploitation qui couvrent 30 % des besoins électriques de l’élevage.

Réduire la pénibilité du travail

L’ensemble des équipements a été étudié pour réduire le temps de travail et la pénibilité. Tous les capots des nids sont relevables simultanément au moyen d’un treuil électrique. La hauteur des lampes d’appoint pour les mises bas se règle par deux treuils manuels qui gèrent chacun deux rangées de cases.

Pour l’alimentation des truies, les éleveurs ont la possibilité d’utiliser deux aliments différents grâce à une double chaîne d’alimentation. Les quantités distribuées sont gérées par le programme Wintofeed (Tuffigo-Rapidex), couplé à une sonde d’auge qui permet le fractionnement des apports d’aliments selon une courbe d’alimentation et une gestion précise des distributions d’eau.

Le logiciel connecté est consultable et peut être piloté à distance. Un boîtier situé près de la réserve d’aliments permet de gérer le système en instantané pour chaque truie. Grâce à deux caméras pivotantes, les éleveurs peuvent surveiller les animaux à distance sur une tablette ou un téléphone. « L’objectif est d’éviter les déplacements inutiles au moment des mises bas. Pour notre salariée, qui n’habite pas à proximité, les caméras lui permettront de ne pas revenir sur l’élevage le dimanche soir si elle ne détecte pas d’anomalies. »

Ces caméras classées IP60 (étanches à la poussière) sont facilement démontables pour éviter d’être mouillées au moment du lavage. Elles peuvent être transférées d’une salle à l’autre. « Tous ces équipements nous permettront de gagner entre une heure et une heure et demie par jour de travail », se félicite Bertrand Houzé.

Partenaires

Groupement : Elpor
Charpente : Rose-Eludis
Élévations et maçonnerie : GF Bati
Alimentation : Méheust-Tuffigo Rapidex
Aménagements intérieurs : Aco-Funki

Côté éco

Le coût du bâtiment (260 m2) et des équipements s’élève à 7 500 € la place, auquel s’ajoutent 60 jours d’auto-construction. Ce qui équivaut à une maternité à 8 000 € la place clé en main. Selon les références Ifip, ce montant se situe dans la fourchette basse des coûts actuels.

Les plus lus

<em class="placeholder">Tous les matins, Dominique et Philippe Gautier prennent leur petit déjeuner avec leurs salariés dans une ambiance conviviale.</em>
Comment ces éleveurs de porcs bretons ont fait évoluer leur exploitation pour fidéliser leurs salariés
Dans leur exploitation porcine, Dominique et Philippe Gautier ont fait évoluer leurs pratiques managériales : vestiaires…
<em class="placeholder">De gauche à droite : Pierre Morfouace, Niels Veille (apprenti), Jules Chaton et Noémie Studer</em>
"Physior est un concept d'élevage porcin alternatif prometteur"

Pierre Morfouace et ses deux salariés dressent un bilan très positif de leur élevage alternatif conçu selon le concept Physior…

<em class="placeholder">Les truies sont en totale liberté durant toute leur carrière sur l’exploitation.</em>
Le concept d'élevage porcin alternatif Physior renforce le bien-être animal

Le nouveau concept de bâtiments Physior mis en place par Le Gouessant dans un élevage des Côtes d'Armor se caractérise par…

<em class="placeholder">Une unité de méthanisation</em>
Pourquoi la rentabilité de la méthanisation en élevage porcin s’améliorera avec le marché du carbone ?
La mise en place de paiements carbones favoriserait l’investissement dans des méthaniseurs pour un plus grand nombre d’…
<em class="placeholder">L’exposition aux poussières présente un risque pour la santé qui est, dans la majorité des cas, invisible au quotidien.</em>
Les poussières en élevage de porc : pourquoi il est important de s’en protéger

La prévention des poussières en agriculture est à la fois un sujet sanitaire, réglementaire et stratégique. Raymond Bykoukous…

<em class="placeholder">Le jumeau numérique de l&#039;élevage est capable de collecter toutes les informations numériques pour ensuite apporter un service de conseil à l&#039;éleveur.</em>
La Cooperl veut créer un jumeau numérique pour les élevages de porcs grâce à l'IA

Grâce à l’IA, Cooperl veut créer un "jumeau numérique" des élevages porcins, une copie virtuelle en temps réel capable d’…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Porc
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Filière Porcine
Newsletter COT’Hebdo Porc (tendances et cotations de la semaine)