"Les élevages de porcs français sont encore trop peu protégés contre la FPA"
Malgré une stabilisation relative de l’épidémie de fièvre porcine africaine (FPA) en Allemagne et l’Italie, les responsables syndicaux sont inquiets de l’insuffisance des mesures de biosécurité mises en place dans les élevages français.
Malgré une stabilisation relative de l’épidémie de fièvre porcine africaine (FPA) en Allemagne et l’Italie, les responsables syndicaux sont inquiets de l’insuffisance des mesures de biosécurité mises en place dans les élevages français.

« Seulement 26 % des sites de production respectent totalement les règles de biosécurité qui protégeraient à 100 % les élevages du risque FPA », s’alarmait Thierry Marchal, vice-président de la FNP en charge des questions sanitaires, lors de l'assemblée générale du syndicat à Angers vendredi dernier.
« Si cette maladie arrive sur le territoire, il y aura des zones réglementées, dans lesquelles les animaux seront interdits de circulation ». Les sites de production dont la biosécurité est irréprochable pourront déroger à cette interdiction. Pour les autres, des solutions de commercialisation des porcs charcutiers pourront être envisagées vers des abattoirs acceptant les animaux à risque sanitaire. "Mais leur valeur commerciale sera fortement diminuée ", met-il en garde. « Jusqu’à maintenant, nous avons eu la chance d’échapper à la FPA en France. Nous devons profiter de ce répit pour se mettre à jour ». Dans le cadre des Assises du Sanitaire lancé par le ministère début 2025, la FNP veut s’assurer de l’engagement financier de l’état pour couvrir les pertes des élevages en cas d’épidémie. Le syndicat demande que soit confirmé le dispositif actuel du Fonds national agricole de mutualisation du risque sanitaire (FMSE), un outil incontournable d’accompagnement de la politique sanitaire animale selon lui.