Le groupement de producteurs de porcs Porélia en croissance de plus de 3 %
Le groupement de producteurs Porélia (Pleyben, Finistère) a clôturé 2024 en croissance de 3,15 % à 882 110 porcs charcutiers, pour la seconde année consécutive.
Le groupement de producteurs Porélia (Pleyben, Finistère) a clôturé 2024 en croissance de 3,15 % à 882 110 porcs charcutiers, pour la seconde année consécutive.

Près de trois quarts des porcs charcutiers du groupement Porélia (72 %) provenaient d’élevages finistériens, plus grands que les élevages des autres adhérents du groupement situés dans les Côtes-d’Armor et le Morbihan.
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Lors de son assemblée générale qui se tenait à Pleyben, le groupement breton a rappelé combien les éleveurs cherchent à optimiser leur coût de revient dans un contexte de baisse du prix de base négocié au Marché du Porc Français (1,898 euro en 2024 contre 2,115 euros un an auparavant).
Les adhérents de Porélia ont encore alourdi le poids de leurs carcasses en 2024 (+ 700 grammes à 93,9 kilos de poids froid moyen). « C’est le signe que nos éleveurs ont pris l’habitude d’optimiser la productivité au mètre carré », souligne la présidente du groupement, Morgane Rannou. Ils ont produit plus de mâles entiers (22 % du total) et travaillé d’autres paramètres techniques pour gagner en GMQ 8-115 (+ 16 grammes), en indice de consommation global passé de 2,77 à 2,72, en nombre de porcelets sevrés par truie et par an (33,64, soit 1 porc de plus) et en nombre de porcs vendus par truie par an (27) et en productivité par truie (+ 0,9 porcelet).
Investir pour garder des outils performants
Boostés par la bonne orientation des cours ces deux dernières années, les éleveurs de Porélia ont investi l’an passé dans la rénovation de 10 000 places d’engraissement, 3 000 places de post-sevrage, 248 places de maternité et près de 7 000 mètres carrés de panneaux photovoltaïques pour renforcer leur autonomie énergétique. Clairement, « nos éleveurs veulent garder des outils performants », se réjouit Morgane Rannou. Reste qu’il est toujours aussi difficile de mener à bien des projets de transformation dans ses élevages. « Avec la loi Duplomb, nous sommes loin des promesses de simplification », regrette la présidente. Dans ce contexte, la défense du collectif n’a jamais été aussi importante. C’est essentiel pour un groupement dont la moitié des porcs sont vendus au MPF. Cette année, Porélia veut mettre l’accent sur la transportabilité et le bien-être animal au travers des réunions d’information.