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La transmission des outils, une priorité chez Triskalia

Face aux aléas de la profession et aux banques qui demandent un apport de fonds propres, il faut viser au plus juste pour financer son installation.

François Guégan et Sylvain Héry. "Les négociations sont plus faciles avec la banque grâce à l'accompagnement du groupement."
© E. Le Corre

Sur le périmètre du groupe coopératif Eureden, issu de la fusion des coopératives Triskalia et d’Aucy, "ce sont 800 exploitations à vendre par an ", rapportait Philippe Le Vannier, conseiller installation, lors des assemblées générales départementales des sections porcines Triskalia. Au sein du groupement breton en l’occurrence, 126 naisseurs engraisseurs sont âgés de plus de 55 ans, l’équivalent de 40 % du potentiel des éleveurs. Douze installations en porc sont annoncées en 2019, et "50 jeunes sont identifiés avec des velléités d’installation".

Société d’investissement et contrat nouvel investisseur

Deux jeunes agriculteurs ont témoigné des dispositifs d’accompagnement mis en place par le groupement Triskalia en soutien à leur installation. Le premier, François Guégan, installé avec son père, s’est tourné vers la SAS Porc Avenir, une société d’investissement créée il y a 3-4 ans, constituée de fonds apportés par la coopérative et les adhérents. L’apport s’élève à 250 euros par truie, le jeune éleveur a pu bénéficier d’un apport de 100 000 euros, complété par un prêt d’honneur de 50 000 euros. "Les négociations ont été plus faciles avec la banque ensuite", reconnaît le jeune homme. "La société portée par Triskalia prend 5 % des parts. Cela ne m’a pas choqué, on est parti sur du partenariat", témoigne le jeune homme. "100 % du résultat va au jeune", précise Philippe Le Vannier. Au bout de sept ans ou avant, dès que les chiffres de l’EBE le permettent, le rachat est possible. De son côté, Sylvain Héry a, lui, bénéficié du "contrat nouvel investisseur" sur cinq ans, ce qui lui a permis de garder la tête hors de l’eau malgré une mauvaise conjoncture. "Avec ce système, la coopérative accepte de perdre de l’argent. C’est inédit", souligne Philippe Le Vannier. Chez les éleveurs, bien sûr, tous n’adhèrent pas à ce type de partenariat pour diverses raisons. "Certains aspirent à rester maîtres chez eux." Il faut alors trouver d’autres solutions.

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