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Agir pour se protéger des particules fines présentes dans l’air des bâtiments d’élevage

L’air des salles d’élevage peut contenir plus de 250 000 particules fines par mètre cube d’air. Prévention et protection sont de rigueur pour préserver la santé du travailleur.

C’est au moment des soins aux porcelets en maternité que le nombre de particules fines en suspension dans les bâtiments d’élevages de porcs est le plus élevé, avec 250 000 particules d’un diamètre inférieur à un micromètre (µm) par mètre cube d’air. Cette tâche ressort comme la plus exposante, devant le tri des porcs charcutiers, le sevrage et la distribution d’aliment en post-sevrage. Ces chiffres sont issus d’un suivi réalisé par les chambres d’Agriculture de Bretagne, l’Ifip et l’Inra dans le cadre du projet Air éleveur.

Plus de 88 % de particules de moins d’un micromètre

Les mesures réalisées dans vingt élevages de production du Grand Ouest, avec un compteur optique, ont permis de déterminer le nombre de particules présentes dans l’air des bâtiments, mais aussi leurs tailles. La majorité d’entre elles sont dites très fines. Ainsi, près de 90 % ont une taille inférieure à 1 µm, c’est-à-dire proche de la taille des globules rouges du sang. Elles peuvent être nocives pour la santé humaine : plus elles sont petites, plus elles pénètrent profondément dans l’appareil respiratoire. Lorsque le diamètre de la particule est inférieur à 1 µm, elle peut atteindre les alvéoles pulmonaires.

Durant les soins aux porcelets, l’exposition des travailleurs aux particules est importante, d’autant plus que la tâche est longue. Dans cette étude, les travailleurs pouvaient rester jusqu’à plus de quatre heures dans les salles de maternité. Une première solution pragmatique pour réduire leur exposition consiste à réaliser les soins aux animaux dans les couloirs du bâtiment, plutôt que dans la salle.

Des équipements permettent de réduire les particules dans l’air

Sinon, il est possible de réduire l’exposition, soit en limitant la production de particules (prévention) soit en se protégeant avec des masques. Pour limiter la production de particules, des leviers d’action sont disponibles, comme ajouter de l’huile dans l’aliment, mettre en place des systèmes de ventilation en surpression, ou racler fréquemment les déjections. Il existe aussi des équipements qui favorisent la sédimentation des particules sur les parois ou sur les sols, comme l’ionisation négative ou la vaporisation d’huile. Ces procédés permettent de réduire de plus de 75 % les particules dans l’air. Enfin, le port du masque est à envisager lors des tâches les plus exposantes ou lorsqu’il est difficile de limiter la production de particules. Mais faut-il encore choisir la bonne protection et bien l’utiliser. Pour faire les bons choix, une plaquette est disponible sur le site www.bretagne.synagri.com.

 
 
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