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Préserver sa santé et la ressource bocagère

La coupe est plutôt physique et nécessite de prendre des précautions. Il faut également préserver les arbres qui font, entre autres, office de parapluie et de parasol pour les brebis.

<em class="placeholder">Grappin coupeur</em>
La coupe des arbre peut être déléguée à une entreprise équipée en gros matériel, tel qu'un grappin coupeur.
© P. Bordage

La coupe quotidienne des branches pour affourager les brebis est une pratique qui prend du temps. On peut compter une heure par jour à deux personnes pour alimenter un lot de 100 à 150 brebis. De plus, ce travail est physique et nécessite de s’équiper pour être en sécurité.

Plusieurs solutions sont possibles :

  • <em class="placeholder">Nacelle posée sur un tracteur</em>
    Nacelle fait maison au Gaec de La Ferme des sonnailles dans le Puy-de-Dôme. © Gaec La Ferme des sonnailles
    Des agriculteurs ont fabriqué une nacelle de 1,2 mètre pour éviter de monter dans le godet du tracteur ;
  • <em class="placeholder">Elagage d&#039;un arbre à partir d&#039;une échelle</em>
    Un équipement et des sangles de sécurité sont nécessaires lorsque la coupe est réalisée d’une échelle. © P. Bordage
    Un équipement et des sangles de sécurité sont nécessaires lorsque la coupe est réalisée d’une échelle ;
  • <em class="placeholder">Utilisation d&#039;une perche élagueuse</em>
    L’achat d’une perche élagueuse est envisageable. L'outil est lourd mais réalise des coupes bien nettes. © P. Bordage
    L’achat d’une perche élagueuse est envisageable, éventuellement à plusieurs (compter environ 1 000 euros). Les coupes sont nettes mais l’outil est un peu lourd ;
  • Déléguer la coupe à un élagueur ou une entreprise avec un grappin coupeur est possible. Cela peut être combiné avec la fabrication de plaquettes pour la litière ou le bois de chauffage. Compter alors 100 euros par arbre ou 800 euros la journée. Dans ce cas, la coupe est réalisée tous les trois jours.

Un retour tous les cinq à dix ans

Pour préserver la ressource bocagère, réaliser une coupe nette est indispensable. Les coupes hachées cicatrisent mal et la biomasse des repousses est hétérogène et peu exploitable. Il est conseillé de couper au plus près du sol. La tronçonneuse apparaît comme le meilleur outil.

<em class="placeholder">Pour une mise en têtard, viser les points de cicatrisation. Réaliser une coupe nette est indispensable pour la bonne repousse de l&#039;arbre.</em>
Pour une mise en têtard, viser les points de cicatrisation. Réaliser une coupe nette est indispensable pour la bonne repousse de l'arbre. © DR
Pour une mise en têtard, les anciennes coupes sont reprises. Il est alors important de suivre le bourrelet cicatriciel, une petite boursouflure entre le tronc et la branche, qui permet une cicatrisation optimale et une repousse vigoureuse moins sensible aux ravageurs, notamment de champignons.

Enfin, une rotation de coupe sur les mêmes arbres de cinq et dix ans est conseillée afin à la fois de les préserver et de récolter suffisamment de biomasse.

Pierre Bordage, Mission Haies Aura

La coupe des branches prolonge la vie des arbres

<em class="placeholder">Pierre Bordage, Mission Haies Aura</em>
Pierre Bordage, Mission Haies Aura © Mission Haies Aura
« Nous pensons à la Mission Haies que le fait de couper les branches des arbres les maintient dans une phase de production de biomasse et donc de vitalité. Ils sont ainsi plus résistants aux maladies. Les vieux sujets qui n’ont pas été entretenus sont de plus en plus sensibles à la sécheresse et donc aux maladies. Les entretenir durablement revient à prolonger le cycle végétal. »

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