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Pourquoi faut-il se préoccuper des laveries de laine ?

Une rencontre fera prochainement le point sur le lavage de la laine et sa valorisation en local. Question à Jules Kister de Lainamac.

Jules Kister, tondeur dans la Creuse et membre de Lainamac
Jules Kister, tondeur dans la Creuse et membre de Lainamac
© D. Hardy

Pâtre : Pourquoi faut-il se préoccuper des laveries de laine ?

Jules Kister, tondeur dans la Creuse et membre de Lainamac :

« Les entreprises de lavage de laine connaissent de lourdes contraintes de mises aux normes dans l’épuration des eaux. C’est un problème car le lavage, c’est comme les abattoirs, c’est le lien entre deux univers, en l’occurrence celui de l’élevage et celui du textile. S’il n’y a plus de lavage en France, c’en est fini des filières lainières courtes. Or, ces filières courtes de proximité ont un potentiel d’image et de communication très positive. La laine est trop ressentie comme un sous-produit et pas assez comme un coproduit qui a de la valeur. Certes, on ne peut pas avoir de prise sur le prix mondial de la laine qui connaît de fortes variations, passant de 50 centimes le kilo il y a quelques années à environ un euro maintenant. Mais le grand public qui est demandeur de produits naturels et tracés est prêt à payer beaucoup plus pour un produit dont il connaît l’origine. Certaines initiatives comme Ardelaine en Ardèche ont su en tirer profit. Atelier laines d’Europe, le Pôle laine du Pays de Saugues et Lainamac organisent une rencontre européenne sur le lavage de la laine du 4 au 6 novembre à Saugues en Haute-Loire. En attendant, j’invite les éleveurs à soigner leur laine en marquant, par exemple, avant la tonte les animaux sur la tête plutôt que sur le dos et en évitant à tout prix de tondre sur la paille. »

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