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Pour un renouveau du conseil technique ovin

Interbev ovin appelle à un renouveau de l’accompagnement technique.

Le partage des informations de l'élevage avec le conseiller technique est primordial pour faciliter et accélérer le travail de celui-ci. Et l'éleveur se retrouvera mieux dans sa prestation. © B. Morel
Le partage des informations de l'élevage avec le conseiller technique est primordial pour faciliter et accélérer le travail de celui-ci. Et l'éleveur se retrouvera mieux dans sa prestation.
© B. Morel

« L’accompagnement technique est le bras armé de la filière ovine », affirmait François Frette, responsable de la section ovine d’Interbev lors de la journée régionale ovine des Pays de la Loire à Laval. Pour avoir davantage d’agneaux, notamment sous signe de qualité, la filière doit pouvoir compter sur ses bataillons de techniciens. Mais face aux difficultés de recrutement des conseillers et à la diminution des crédits publics, le conseil technique doit innover et prendre de nouvelles formes.

Rendre l’information plus facilement accessible au technicien

Pour cela, « il faut rendre interopérables les systèmes d’information pour améliorer le service aux éleveurs. » Cela signifie que les bases de données doivent pouvoir discuter entre elles pour s’échanger des informations. Le projet Opticov, piloté par l’Institut de l’élevage et initié par France Génétique Élevage, s’attelle à cette tâche. Le but est de permettre aux techniciens de pouvoir accéder plus facilement aux données de l’élevage, de l’abattoir, du vétérinaire, etc. « Si on prend l’exemple d’un technicien qui veut accéder aux fichiers des données d’abattage d’un élevage, il faut qu’il ait une autorisation signée de l’éleveur et que l’abattoir veuille aussi lui fournir les données… Trop souvent, le technicien en est réduit à éplucher les factures de l’éleveur », affirme François Frette. Le partage d’informations entre bases de données évite les erreurs de saisie et permet un gain de temps considérable.

L’éleveur au premier plan

Le renouveau du conseil technique se joue aussi sur le terrain. Idéalement, un conseiller référent, choisi par l’éleveur, coordonne l’ensemble des conseillers de l’élevage, provenant parfois de structures concurrentes. Il organise aussi des visites collectives et sollicite les compétences de chaque spécialiste afin de répondre aux besoins de l’élevage. Cette vision proposée par l’interprofession est d’autant plus pertinente pour les zones à faible densité d’élevage ovin, ne bénéficiant pas toujours d’un accompagnement adéquat. Les techniciens doivent, avant tout, privilégier l’intérêt de l’éleveur via la mise en commun de leur expertise. Pour l’éleveur, l’accompagnement technique doit être un investissement qui rapporte. « Lorsque hier le technicien mettait en avant l’appui technique, demain, il devra aussi faire valoir le retour sur investissement auprès de l’éleveur », remarque François Frette. Pour mettre en avant cette rentabilité, l’interprofession ovine réfléchit actuellement sur des campagnes de démonstration incitant à l’accompagnement technique. Ainsi, « chasser les brebis improductives » pourrait constituer une première thématique pour montrer l’impact des animaux vides sur le revenu de l’éleveur. L’interprofession intervient dans les journées techniques ovines et à travers le programme Inn’ovin pour partager la vision auprès des techniciens et éleveurs. « Le rôle de l’interprofession est double : établir un cadre national et fédérer les parties prenantes ». Éleveurs, techniciens, interprofession, tous les acteurs doivent partager une vision stratégique commune pour assurer la durabilité de la filière ovine.

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