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L'un des plus vieux métier du monde reste jeune

Inn’ovin, la CNE et la FNO communiquent sur le métier d’éleveurs ovins en présentant deux jeunes installés, bien dans leur ferme et dans leurs bottes.

Les médias ont pu vivre, par procuration, la vie de jeunes éleveurs de brebis d'aujourd’hui. © D. Hardy
Les médias ont pu vivre, par procuration, la vie de jeunes éleveurs de brebis d'aujourd’hui.
© D. Hardy

Le 26 mars dernier, une vingtaine de journalistes parisiens avaient les yeux qui pétillent en écoutant la vie rêvée de deux jeunes éleveurs ovins de 27 ans. Marion Chomel, éleveuse de brebis laitières dans les Pyrénées-Atlantiques, et Damien Fraysse, 9e génération d’éleveur de brebis dans le Lot, ont expliqué simplement leur parcours et leur métier. Jeunes et bergers, ils se sont engagés dans l’élevage ovin par passion et par amour de la nature. Ils ont aussi décidé d’exercer une profession qui a du sens et qui contribue au mieux-être de tous et à la préservation de l’environnement.

Ce métier a beau être « l’un des plus vieux du monde », il n’en est pas pour autant ringard ou dépassé. Ainsi, au volant de son quad, smartphone en main, Damien Fraysse n’a rien d’un dinosaure en alimentant sa page Facebook pour partager sa vie d’éleveur avec des urbains. Le métier d’éleveur ovin s’est modernisé et utilise les outils d’aujourd’hui. « Ce métier vieux de 10 000 ans a traversé les civilisations pour être aujourd’hui une profession bien vivante et moderne », analyse Guillaume Lebaudy, ethnologue et chercheur sur les cultures pastorales, en citant pêle-mêle les nouveaux outils des bergers : smartphone, quad, cage de contention, filets électriques…

Regarder son troupeau courir

Ainsi, Damien Frayse vit comme ses contemporains, gagne sa vie, achète une maison, joue au rugby, participe à la vie locale. « C’est vrai que je ne suis pas aux 35 heures mais, à côté de ça, je suis mon propre patron. Et j’ai un métier très polyvalent où l’on passe de la gestion au machinisme en passant par l’observation et le soin des animaux. Notre métier ne sera jamais obsolète car on est branché à la nature, au sol, aux plantes, aux bêtes… »

En partageant leur expérience, Marion et Chomel racontent le bonheur de vivre au grand air, au rythme de la nature et des animaux. Il y a aussi ses moments intenses comme dormir dans la bergerie en période d’agnelage, voir l’agneau et sa mère s’apprivoiser mutuellement, regarder son troupeau courir dans les prés… Autant de petits bonheurs qui s’ajoutent à l’enrichissement d’exercer dix métiers en un.

Moins d’investissements que d’autres productions

Pour Patrick Soury, éleveur en Charente et secrétaire générale de la Fédération nationale ovine, l’enjeu de cette présentation est « de redorer le blason de notre filière et de nos métiers et susciter des vocations chez les jeunes ». L’occasion de rappeler que la production ovine s’adapte à tous les contextes et qu’il y a un réel potentiel de développement puisque la France ne produit que 40 % de la consommation. L’élevage ovin demande aussi moins d’investissements que d’autres productions. « La filière se bouge depuis dix ans et nous nous avons un bon maintien des prix et une politique agricole commune favorable, vante Patrick Soury. Nous sommes à la recherche d’hommes et de femmes pour vivre cette formidable vie d’éleveurs de brebis ».

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