Les loups frappent durement la Nièvre
Parmi la soixantaine de départements français où la présence du loup est avérée, la Nièvre tient malheureusement une bonne place. La fédération nationale ovine y a organisé une conférence de presse le 10 juillet pour aborder cet épineux sujet.

Dix attaques. Un chiffre effarant pour Bertrand Larue, éleveur ovin et bovin allaitant dans la Nièvre. Depuis fin mars, le loup met à mal sa troupe ovine, harcelant les brebis au pâturage et causant un tort moral et économique à l’éleveur et ses parents, passionnés des ovins, avec qui il est associé.
« Nous avons une troupe de 80 texel en sélection, et j’ai songé un moment à les vendre… Mais arrêter le mouton, ça aurait été signifié que le loup avait gagné et cela, c’est hors de question ! », s’insurge l’éleveur nivernais.
Le 10 juillet, la fédération nationale ovine (FNO) a organisé un voyage de presse autour de la prédation sur l’exploitation de Mathieu et Charlène Moreau, à Saint-Parize-le-Châtel, dans le sud du département. Chambre d’agriculture, FDSEA et Jeunes agriculteurs sont au rendez-vous pour témoigner de l’impact du loup sur leurs fermes et leurs vies.
22 brebis tuées en une attaque

Outre le préjudice économique, c’est la vie sociale des éleveurs qui est directement impactée. « On dort loup, on mange loup, on parle loup… il est omniprésent dans nos vies, dans nos échanges familiaux et externes, au point que mon fils de quatre ans a peur de croiser un jour son chemin », reprend Bertrand Larue.
25 % de prédation en plus en France


« Nous ne pouvons que constater l’échec du Plan National Loup, se désole Claude Font, en charge de la prédation à la FNO et éleveur en Haute-Loire. Car si la population de loups semble avoir un peu diminué, le nombre d’attaques, lui, est en forte hausse, de près de 25 % de plus entre 2024 et 2025, ce qui montre bien l’inefficacité des mesures de protection des troupeaux. »