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Le lait de foin de brebis, nouveau signe de qualité

La spécialité traditionnelle garantie lait de foin vient d’être reconnue en France pour le lait de brebis. Présentation de ce nouveau signe de qualité.

Une plus-value variant de 20 à 80 €/1000 L pour le lait de foin par rapport à un lait non certifié selon l'association en charge de la promotion de l'appellation.
Une plus-value variant de 20 à 80 €/1000 L pour le lait de foin par rapport à un lait non certifié selon l'association en charge de la promotion de l'appellation.
© D. Hardy

« La spécialité traditionnelle garantie (STG) lait de foin permet de valoriser les pratiques et le savoir-faire des éleveurs auprès de leurs clients et d’atteindre de nouveaux marchés », expose Quentin Lemonnier, chargé de mission à l’association lait de foin. Si cette STG existe depuis 2018 au niveau européen pour le lait de brebis, la reconnaissance française s’est faite fin 2021 à l’initiative de l’association pour répondre à la demande d’éleveurs intéressés.

Dans son cahier des charges, la STG interdit tout aliment fermenté (ensilage et enrubannage), ainsi que les OGM. L’alimentation des brebis doit être à 75 % à base d’herbe (pâturée ou foin). « Nous sommes dans une démarche de qualité, sans pour autant dénigrer les autres systèmes d’alimentation en élevage. Nous mettons en avant l’intérêt nutritionnel et environnemental, mais aussi gustatif, du lait de foin auprès des consommateurs. Ces derniers ne savent souvent pas ce que mangent les animaux d’élevage. »

Se démarquer du lait conventionnel

En plus de la promotion du signe de qualité, l’association intervient pour mettre en relation éleveurs et transformateurs intéressés. « Ce sont les producteurs qui sont certifiés : soit ils sont producteurs fermiers et transforment et valorisent leurs produits laitiers, soit ils doivent trouver une laiterie ».

Aujourd’hui, 110 éleveurs laitiers adhèrent à l’association en France. L’objectif est de développer le signe de qualité pour les trois laits : vache, chèvre et bien sûr brebis.

Côté rémunération, « il s’agit d’une négociation entre l’éleveur et le transformateur. Nous observons une plus-value variant de 20 à 80 €/1000 l pour le lait de foin par rapport à un lait non certifié », affirme Quentin Lemonnier.

Depuis la reconnaissance de la STG lait de foin pour le lait de brebis, plusieurs éleveurs se sont rapprochés de l’association, dont la SAS Les éleveurs du Rougier dans l’Aveyron. « Aujourd’hui, les 600 000 litres de lait produits par les six élevages de la SAS sont vendus à une trentaine de clients, qui ont comme point commun la recherche d’un lait particulièrement fromageable, explique Jean-Louis Combe, membre de la SAS Les éleveurs du Rougier. Nous cherchons à mieux valoriser notre lait, à mettre en avant nos pratiques, et la STG lait de foin nous apparaît comme une bonne piste pour nous démarquer du lait conventionnel. »

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