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Je suis salariée du Service de Remplacement en attendant mon installation

Éloïse Manahan est née en Angleterre mais vit en France depuis l’âge de quatre ans. Elle a suivi ses parents qui se sont installés comme exploitants agricoles sur la commune de Saint-Bonnet, en Haute-Vienne.

Eloïse Manahan souhaite d'abord travailler comme salariée au service de remplacement de son département avant de s'installer à la suite de son père.
Eloïse Manahan souhaite d'abord travailler comme salariée au service de remplacement de son département avant de s'installer à la suite de son père.
© DR

Mes parents étant éleveurs de bovins et d’ovins viande, j’ai toujours baigné dans le milieu agricole. je suis passionnée par les animaux depuis mon plus jeune âge et j’ai un attrait particulier pour les ovins. C’est pourquoi j’ai choisi d’en faire mon métier avec un parcours scolaire complètement orienté sur ce thème. J’ai d’abord passé un bac pro CGEA à Magnac-Laval (Haute-Vienne) en 2018 puis j’ai enchaîné avec le CS ovin de Bellac en 2019. Mes quatre années de formation ont été très riches et sans me vanter, je pense que tout s’est bien passé car mes deux maîtres d’apprentissage sont toujours élogieux à mon propos. La formation de CS ovins, qui dure 39 semaines, m’a aguerrie dans tous les domaines de l’élevage.

Le choix de l’indépendance et de l’autonomie

Je suis désireuse de reprendre la ferme familiale, mais j’ai choisi d’avoir d’autres expériences professionnelles en attendant que mon père atteigne l’âge de la retraite, dans environ huit ans. Un poste de salariée me conviendrait bien. Plusieurs choix d’emplois se sont offerts à moi dès la fin de mes études mais j’ai choisi l’indépendance et l’autonomie avec le service de remplacement de la Haute-Vienne.

Ce qui me plaît le plus dans ce poste, ce sont les horaires souples. En effet, en tant que remplaçant, je me gère en quasi-autonomie et je dois accomplir quotidiennement une ou plusieurs missions chez des exploitants à proximité de mon domicile.

Fin 2019, j’ai rencontré le service de remplacement 87 pour leur exposer mes diverses compétences en matière de traite des chèvres, de transformation laitière, de tous travaux aux ovins et aux bovins viande et de tous travaux aux cultures. Devant ma polyvalence, le SR87 a été séduit et m’a rapidement employée. j’ai commencé par un CDD puis depuis février dernier je suis en contrat de travail à durée indéterminée intermittent, appelé aussi CTI ou CD2I.

150 heures par mois et un véhicule de fonction

Je suis occupée à plein temps avec mes différentes missions soit autour de 150 heures réalisées par mois. J’ai désormais un véhicule de fonction ce qui me permet de me déplacer aisément d’une ferme à l’autre.

Selon moi, les qualités essentielles d’un employé du service de remplacement sont l’adaptabilité, la polyvalence et le détachement concernant les raisons du remplacement. En effet, un agriculteur peut faire appel au service de remplacement pour diverses raisons : la maladie, les congés, l’aide aux répits, les mandats syndicaux et consulaires et enfin les gros chantiers demandant de la main-d’œuvre comme les prophylaxies.

J’ai déjà bien réfléchi à mon installation. Je veux rester à Saint Bonnet, ma commune de cœur. Après la reprise des troupeaux de mon papa, je souhaiterais, à terme, avoir un troupeau d’environ 300 brebis viande, retirer le troupeau bovin pour créer à la place un atelier de 200 brebis laitières.

Côté web

Le CTI ou CD2I

Le contrat de travail intermittent (CD2I) permet au salarié d’alterner des périodes travaillées et non travaillées. Ce contrat peut être conclu, sous conditions, dans des secteurs connaissant d’importantes variations d’activité. Le contrat peut être conclu pour un emploi répondant à des besoins permanents, mais qui comportent une alternance de périodes travaillées et non travaillées. Ces activités sont notamment liées aux spectacles, aux rythmes scolaires, aux cycles de saisons et au tourisme.

Pour en savoir plus sur le statut de salarié intermittent ou CD2I :

www.service-public.fr/particuliers/vosdroits

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