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Sarah Coq à Marainville-sur-Madon dans les Vosges
« J’ai ajouté des brebis sur une exploitation bovine »

Sarah et Victor-Emmanuel sont ensemble à la ville, comme à la ferme. Monsieur s’occupe surtout des bovins et des cultures et madame principalement des ovins.

Sarah, éleveuse de brebis est enceinte de huit mois, elle devra bientôt partager son temps et son amour… © CFA-CFPPA de Mirecourt
Sarah, éleveuse de brebis est enceinte de huit mois, elle devra bientôt partager son temps et son amour…
© CFA-CFPPA de Mirecourt

Je suis installée en élevage ovin viande depuis le 1er janvier 2018 sur la ferme familiale de mon compagnon, Victor-Emmanuel, qui avait installé en 2015 un atelier bovin allaitant. Je voulais apporter quelque chose sur la ferme, j’ai toujours été attirée par l’élevage. Après un BTS gestion et protection de la nature et une expérience professionnelle dans l’environnement, j’ai choisi de suivre un certificat de spécialisation ovin à Mirecourt en 2017-2018. J’ai travaillé sur une exploitation ovine voisine dans laquelle j’ai acquis de bonnes connaissances. Aujourd’hui, j’ai 43 % des parts du Gaec et j’ai apporté 70 hectares à la structure. Le Gaec détient 196 hectares dont 117 en cultures et 79 en herbe.

La troupe va augmenter et le troupeau bovin se réduire

Lors de mon installation, j’ai acheté 150 brebis, de race Texel, provenant de trois élevages différents. J’ai dû faire face à plusieurs imprévus qui ont fait évoluer ma vision de l’atelier. Tout d’abord, en mélangeant trois troupes aux systèmes immunitaires divers, quelques maladies se sont développées. J’ai aussi fait des erreurs concernant l’alimentation, j’ai dû faire face au pis de bois et à la météorisation.

La sécheresse de ces deux dernières années a affecté toute l’exploitation par un manque de ressource en herbe et diffère notre capacité à être autonomes en aliment pour les troupeaux. Nous devons ainsi adapter notre modèle d’élevage : j’ai fait le choix de rentrer mes brebis pour les booster avant la lutte d’automne, alors que notre objectif est de les laisser dehors toute l’année.

Concernant la commercialisation, je travaille avec EMC2. L’année prochaine, j’essaierai de vendre quelques agneaux en direct. Nous vendons déjà en direct trois ou quatre génisses par an.

Mon objectif est de monter à 250 brebis Texel pures avec une seule période d’agnelage en mars en faisant agneler pour la première fois à deux ans. Pour trouver un équilibre entre les ateliers, les surfaces et le temps que nous souhaitons investir, nous voulons parallèlement réduire le nombre de vaches allaitantes de 60 à 40. »

Complémentarité des animaux, du matériel et de l’homme

« Nous essayons d’acheter et de cultiver des aliments compatibles pour les deux ateliers. Nous aimerions mettre en place un pâturage mixte pour mieux valoriser l’herbe et réduire les parasites. Actuellement, à cause de la sécheresse, nous devons prioriser la pâture selon le stade physiologique des bovins ou des ovins. Nous avons aussi des craintes dues à la présence du loup sur le territoire. À l’image des aliments, nous essayons d’acheter du matériel qui n’est pas spécifique à un atelier mais qui peut être mutualisé. Nous faisons de même avec le bâtiment en construction, qui servira aux bovins l’hiver et au stockage de céréales l’été. Nous sommes aussi polyvalents, Victor me donne un coup de main pour certaines tâches de l’élevage ovin, quant à moi, j’aide dans l’élevage bovin ou dans la culture lors des pics de travail. »

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