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Antoine Lefevre, éleveur sélectionneur de brebis île de France dans l’Oise
"J’ai acheté un bélier à 2 640 euros"

Antoine Lefevre, éleveur sélectionneur Ile de France dans l’Oise et heureux propriétaire d'un bélier à 2 640 euros.
Antoine Lefevre, éleveur sélectionneur Ile de France dans l’Oise et heureux propriétaire d'un bélier à 2 640 euros.
© A. Lefevre

"Dans la famille, nous avons toujours acheté nos béliers en sortie de station car pendant les trois mois qu’ils y passent, ils sont testés avec une grande rigueur. Mon père n’était pas éleveur, mais il prenait ses vacances pour pouvoir aider mon oncle lors des agnelages. J’ai repris l’exploitation de mon oncle, et en 2012 je me suis lancé dans la sélection en race Île de France pure. En station, les caractéristiques des béliers sont clairement établies (pointage de gras, ascendance, conformation, croissance) et cela donne la certitude du potentiel de chacun. Avec Oson (organisation de sélection ovine nord), une multitude de béliers issus de différents types d’élevages (herbager, bergerie, axés sur le phénotype ou la génétique) sont proposés. La diversité de béliers est répertoriée dans le catalogue vidéo qui a été rendu disponible par Oson à l’avance par rapport à la vente aux enchères d’avril.

J’ai tout de suite remarqué ce bélier, ses index de prolificité, de valeur laitière et de croissance. Il n’était pas issu d’un père dont nous avions déjà acheté beaucoup de descendants. Logiquement, il avait attiré la convoitise des autres sélectionneurs, mais une fois sur le ring j’étais déterminé à ne pas le laisser partir dans un pays étranger. Je connais l’élevage dont il est issu, qui sera bientôt à l’arrêt et je souhaite faire rester les bonnes souches île de France dans notre pays. Cependant, il ne faut pas penser que cet achat était un simple caprice. Je n’arrive pas aux enchères en ayant réfléchi précisément à un budget, mais je ne me permets pas de tels achats sans les bonnes ventes de mes propres agneaux en amont. De plus, l’achat de bélier est un investissement sur quatre à six ans, et depuis avril j’ai déjà pu vendre quelques-uns de ses fils à bon prix… L’enchère, c’est le jeu de l’offre et de la demande, et les prix des 25 % meilleurs béliers s’envolent souvent ; mais pour les 75 % restants, les enchères ne sont pas ouvertes et des éleveurs non-sélectionneurs peuvent les acheter entre 480 et 560 euros (ce qui correspond aux prix de base des béliers qualifiés RDC à RD*). Ces béliers sont achetés aussi par des sélectionneurs, puis revendus aux éleveurs qui pourraient supprimer un intermédiaire en venant directement en sortie de station."

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