Aller au contenu principal

Faute d’exportation, le marché de la laine et des peaux ovines est en loque

La crise du Covid a totalement bousculé la chaîne logistique de gestion des laines et des peaux, coproduits ovins.

Les abattoirs ne savent plus comment écouler leurs stocks de peau.  © D. Hardy
Les abattoirs ne savent plus comment écouler leurs stocks de peau.
© D. Hardy

Les stocks de laine et de peaux s’accumulent alors que la crise du Covid-19 a coupé court aux exportations, vers la Chine notamment. « La question n’est pas de savoir à combien la laine est achetée, mais de savoir si elle sera prise, regrette Jules Kister, tondeur et salarié dans une filature. Sans exportations, les stocks sont au plus haut alors que les débouchés autour des filatures françaises sont dérisoires par rapport aux volumes exportés ». Pour les laines fines et semi-fines, des débouchés existent. Si elles ne constituent qu’un léger revenu pour l’éleveur, leur vente permet de couvrir les frais de tonte. La situation est plus compliquée pour les laines grossières, de croisées ou rustiques. « L’enjeu est de savoir s’il est rentable pour l’industriel d’avancer ne serait-ce que les frais de transport. La question de la rémunération de l’éleveur ne se pose même pas », déplore Jules Kister.

De nouveaux déchets à prendre en compte

Les exportations de peaux ont connu un léger regain en début d’année mais ce marché connaît maintenant la même conjoncture que celle de la laine. « Un collecteur, sur les quatre principaux que compte la France, a déjà totalement stoppé ses achats faute de pouvoir en stocker davantage », explique Lénaïg Manéat, déléguée générale au Syndicat général des cuirs et peaux. Les abattoirs se retrouvent ainsi dans l’impossibilité d’écouler leurs stocks.

Dans ce contexte, la laine ainsi que certaines peaux sont davantage à considérer comme des déchets que des matières premières. Cependant, même en adoptant cette terminologie, le traitement des déchets doit relever d’une filière particulière. Or, les peaux d’ovins sont très difficiles à détruire. Les équarrisseurs ne les acceptent qu’en petite quantité.

Les plus lus

<em class="placeholder">Eleveur conduisant ses brebis au pâturage.</em>
« Les Ovinpiades m'ont permis de faire ma place dans la filière ovine »
« J’ai un CV complet », c’est par ces mots que nous avons terminé l’entretien avec Benjamin Piot, meilleur jeune berger…
<em class="placeholder">Olivier Maurin</em>
Les mille vies d’un passionné de la brebis et du pastoralisme
Éleveur transhumant du Béarn et fervent défenseur du monde pastoral, Olivier Maurin participe à l’amélioration de la race basco-…
<em class="placeholder">Vincent Pons, 26 ans, éleveur de brebis dans le Lot</em>
« Le métier de sélectionneur ovin est devenu une passion »
Vincent Pons, 26 ans, s’est installé en 2021 en Gaec avec son père, avec 850 brebis Causses du Lot en sélection, à Boussac…
<em class="placeholder">Marion Morel, Antonin Bourgis, Léo Péry, Alban Lambert et Jules Fosseprez</em>
Dans l’Aisne, les éleveurs ont aussi leurs Ovinpiades
Cinq élèves du lycée agricole de Vervins ont organisé les Ovinpiades des Maîtres bergers en février. Un moment convivial et…
<em class="placeholder">Brebis au pré, en train de manger des feuilles d&#039;arbre au sol.</em>
Faire la feuille : une pratique adaptée aux ovins à besoins faibles et modérés
En complément d’un apport de foin, « la feuille » complète la ration des brebis peu exigeantes, à l’entretien, taries,…
<em class="placeholder">Engraissement des agneaux au nourrisseur</em>
Coût des rations : des différences importantes en ovin
Les conseillers ovins des chambres d’agriculture Paca et les techniciens de la filière régionale ont mis au point un outil de…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir Pâtre
Consultez les revues Réussir Pâtre au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Réussir Pâtre