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Évaluer le potentiel pastoral d’un territoire

Avant de mettre en place du pastoralisme sur un territoire, il est nécessaire de connaître le foncier disponible, les forces et les faiblesses du territoire face à la présence d’un troupeau ovin.

<em class="placeholder">La route longe la parcelle où pâturent les brebis</em>
Avant de se positionner sur une unité pastorale, mieux vaut identifier les axes routiers, les conditions d'accès, la présence d'eau consommable par les animaux, etc.
© J.-B. Roubinet

Grâce à leur connaissance du territoire et des dynamiques en place, les collectivités sont en mesure de localiser le foncier disponible. Une cartographie peut être réalisée afin d’observer la répartition des terres et d’envisager d’éventuels regroupements pour assurer des unités de pâturage cohérentes.

Une fois les parcelles identifiées, l’étape la plus chronophage et la plus complexe pour les éleveurs pastoraux est d’identifier les propriétaires des terres pour obtenir un accord de pâturage. Afin de faciliter ce travail, et grâce à la connaissance des administrés et à l’accès au cadastre, les collectivités peuvent fournir une base de contacts des propriétaires.

Identifier les forces et faiblesses des parcelles

« Pour trouver du foncier, le bouche à oreille fonctionne très bien. Un vigneron qui en parle à un autre vigneron fonctionne mieux qu’un porte-à-porte », témoigne François Oriol, berger sans terre dans l’Aude d’un troupeau de 230 brebis Mérinos d’Arles et 30 chèvres. Il faut également considérer les conditions d’accès aux terres, car des surfaces trop enclavées ou difficilement accessibles ne permettent pas de déplacer les troupeaux.

<em class="placeholder">Panneau routier signalant la présence de moutons</em>
S'intégrer sur un territoire avec une activité de pastoralisme demande une cohabitation entre les usages de la ruralité, entre loisirs, tourisme, chasse et professionnels. © J.-B. Roubinet
De même, il est intéressant d’identifier les axes routiers qui peuvent être dangereux, de localiser les sources d’eau et des bâtis agricoles qui peuvent être mis à disposition. Entre la croyance et la réalité, les éleveurs pastoraux ont souvent des surprises en découvrant la végétation, donc pour évaluer le potentiel pastoral du territoire, rien ne remplace l’expertise des éleveurs pastoraux. « Il faut également veiller à ne pas prendre trop d’engagements au risque de décevoir », ajoute François Oriol.

La conciliation des usages

Malgré les intérêts multiples de l’association animal/végétal, il existe des freins techniques et organisationnels au fonctionnement et à la pérennisation de ces initiatives. De par son emprise territoriale, le pastoralisme interagit avec de nombreux autres usages qui peuvent impacter l’activité des éleveurs pastoraux : zones à enjeux environnementaux (Natura 2000, espaces naturels sensibles…), zones sensibles au risque d’incendie, zone en gestion forestière, zones de production d’énergies renouvelables, zone de chasse ou de loisirs (vélo, randonnée…) ou d’éléments patrimoniaux à préserver (petits bâtis, murets…).

« Dans notre système d’herbassier, la moitié de notre boulot est de faire du social. Lorsque nous cherchons de l’herbe, il ne faut pas arriver en position de force et il ne faut pas se louper. On fait sa place petit à petit, mais on peut reculer très vite d’un grand pas », souligne François Oriol.

Les besoins identifiés pour le pastoralisme itinérant

  • Avoir accès à une mosaïque de milieux afin d’alimenter au mieux les animaux et de pouvoir composer avec des conditions météorologiques (abri et déplacement des animaux en cas de fortes pluies).
  • Savoir à quelle période de l’année il est possible de venir pâturer avec le troupeau, car les végétations n’ont pas toutes la même qualité nutritionnelle au fil des saisons.

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