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« Du CSO à directeur d’exploitation agricole »

Swamy Patay a suivi un certificat de spécialisation ovin à Charolles, en Saône-et-Loire et il a désormais la charge de l’exploitation d’un lycée agricole en Guadeloupe.

Swamy Patay est directeur de l'exploitation d'un lycée agricole en Guadeloupe. Pour lui, c'est le CS ovin qui lui a donné sa motivation et son ouverture d'esprit aujourd'hui.
© J. Selves Prod.

Je suis actuellement chef d’exploitation au Lycée agricole de Baie Mahault en Guadeloupe. J’ai été recruté il y a 18 mois après avoir réalisé dans ce même établissement un BTSA en Développement agriculture des régions chaudes et une licence Pro agronomie développement rural territorial pour finir mon cursus par un CS Ovin au sein du CFPPA de Charolles en 2018.

Mes missions actuelles sont communes à la plupart des postes de directeur d’exploitation agricole (DEA). J’organise et je dynamise la production sur les 30 hectares de SAU (bananes, maraîchage, cannes à sucre, ananas, camanioc, …) et les troupes bovines et porcines que compte notre exploitation. Je participe directement à la pédagogie avec le CFA – LEGTA. Je dois également faire le lien avec les différents organismes du territoire tant institutionnels, techniques, que de recherche et d’expérimentation. Enfin, j’assure les partenariats avec les universités de la métropole.

Coordinateur local des petits ruminants

Je dois néanmoins assumer ces missions dans un contexte particulier de production qu’est celui de la Guadeloupe et cibler mes actions en anticipant au mieux les tendances et évolutions de celles-ci.

En cela, le CSO m’a beaucoup apporté faisant de moi un « coordinateur » autour des questions liées aux petits ruminants (ovin ou caprin) à l’échelle locale ou auprès des différentes organisations professionnelles agricoles. Étant par ailleurs vice-président des Jeunes agriculteurs de Guadeloupe, je fais le suivi des projets d’installation en élevage ovin. Mon expérience me confère un rôle « d’expertise ».

Bientôt une installation en polyculture-élevage

Je retiendrai parmi nos projets au sein de l’établissement la mise en place d’une troupe ovine en éco pâturage, principalement dans des bananeraies, en transposant, selon ses résultats, le modèle en cours d’étude sur notre secteur.

Nous pourrons également envisager de développer à terme la vente directe de viande si les tendances de consommation se confirment à la hausse.

Enfin, le CSO m’a permis à titre personnel d’entreprendre, avec ma compagne, la création d’une exploitation avec différents ateliers que je souhaite développer un peu plus d’ici cinq ans dont bien sûr celui de l’élevage ovin avec une trentaine de reproducteurs, tout en poursuivant mon activité de DEA.

Pour conclure, je pense que l’élevage ovin à de « belles » années devant lui à l’échelle de la Guadeloupe tant dans sa dimension environnementale que dans l’aspect purement production et le fait d’avoir réalisé un CS ovin viande me permet aujourd’hui de dynamiser un peu plus la filière dans mon quotidien, lors des échanges avec les étudiants comme auprès des autres agriculteurs.

L’agriculture guadeloupéenne en bref

L’agriculture de Guadeloupe compte sur quelque 7 804 exploitations (chiffres Mémento Agreste 2020), toutes productions confondues, pour assurer sa pérennité. Le cheptel ovin totalisait 1 339 têtes en 2019, avec 650 brebis mères et 256 agnelles. Le cheptel est en baisse de 2 % entre 2018 et 2019. Cependant, les ovins enregistrent la baisse la plus petite parmi toutes les filières d’élevage (-4 % pour les bovins allaitants, -8 % pour les porcins et -15 % pour les caprins).

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