Pierre Autef, vétérinaire et fondateur de Ov’All, conseils et formations en santé ovine
Doit-on redouter l’apparition de nouvelles affections ovines dans les années à venir ?

« Avec le changement climatique, la mondialisation, les transports d’animaux ou de végétaux, non seulement c’est à craindre, mais des maladies (ré)émergent d’ores et déjà. Le changement climatique peut impacter le comportement des parasites internes. On a pu observer des strongles de la caillette, qui comme dans les pays tropicaux, s’enkystent dans l’animal pendant la saison sèche et se réactivent lors de la saison des pluies, pouvant ainsi décaler le cycle d’infection.

Ne pas « acheter » les maladies
Globalement, qu’il s’agisse de parasites internes ou externes, ou de virus, la prévention globale est de mise. Veillez à distribuer une ration équilibrée en énergie et azote, avec des niveaux suffisants en macro-éléments (calcium, phosphore, magnésium), en oligoéléments (zinc, sélénium, iode) et en vitamines (A, D3 et E). Les brebis en état résistent beaucoup.
La vaccination est aussi le levier incontournable de la prévention, notamment pour la FCO. Elle va renforcer l’immunité de l’animal, du troupeau et sécuriser la zone (si les voisins jouent le jeu). Enfin, veillez à ne pas « acheter » les maladies. Respectez la biosécurité et la quarantaine lors d’introduction de nouveaux animaux, n’hésitez pas à les dépister et à les palper sous toutes les coutures. »