Des agnelles économes conduites en collectif pastoral
Dans le Puy-de-Dôme, Sébastien Dugnas envoie ses agnelles de renouvellement en estive dans un collectif pastoral avec les troupeaux de deux autres éleveurs. Cela lui permet d’économiser sur leur alimentation pendant l’été.
Dans le Puy-de-Dôme, Sébastien Dugnas envoie ses agnelles de renouvellement en estive dans un collectif pastoral avec les troupeaux de deux autres éleveurs. Cela lui permet d’économiser sur leur alimentation pendant l’été.

De la mi-avril à la mi-novembre, les agnelles de Sébastien Dugnas, éleveur de 500 brebis blanches du Massif central dans le Puy-de-Dôme, partent en colonie de vacances. Ces femelles de renouvellement, issues des agnelages de fin d’automne (octobre-novembre) rejoignent en effet l’Association pastorale du Bas Livradois, formée avec deux autres éleveurs, pendant environ sept mois, pour un total de 210 agnelles.
Le site s’étend sur 22 hectares clôturés uniquement sur le pourtour et dispose d’une bergerie, afin de faciliter les interventions sur les animaux, ainsi que de nombreux points d’eau.
Sevrées à quatre mois, les agnelles reçoivent jusqu’à la mi-avril 900 grammes par jour d’aliment agneaux, puis cette ration diminue progressivement jusqu’à 500 grammes. À la mi-avril, date de la mise à l’herbe des jeunes femelles, celles-ci partent en estive, pour du pâturage tournant ou du pâturage de couverts végétaux et ne seront plus du tout complémentées. « Nous nous relayons pour installer la clôture mobile à l’intérieur du parc, explique Sébastien Dugnas. Le temps de travail est proratisé au nombre d’agnelles que l’on place en commun. »
Des apports minéraux ajustés
Ce dernier veille à ce que ses agnelles reçoivent une bonne complémentation minérale (cobalt, iode, manganèse, sélénium et zinc, vitamines), entre 12 et 15 grammes par jour, mélangée au sel sous forme de semoulette disposée dans les nourrisseurs.
« Avec une bonne minéralisation, j’ai remarqué moins de prolapsus au premier agnelage et des agnelles qui prenaient mieux le bélier », souligne l’éleveur puydomois. À cela s’ajoutent une meilleure croissance et une plus belle conformation des agnelles. La complémentation minérale est faite jusqu’à la rentrée en bergerie.
La lutte et la gestation des agnelles se font au sein du collectif pastoral, « nous avons la possibilité de séparer les lots si les autres éleveurs ont des stratégies particulières pour la lutte », détaille Sébastien Dugnas.