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De nouvelles ressources alimentaires avec le sylvopastoralisme

Le sylvopastoralisme représente un atout à la fois pour l’élevage et la mise en valeur des espaces boisés. Exemples dans le Grand Sud pastoral, à l’échelle d’une exploitation ou d’un territoire.

Dans le Grand Sud, où les surfaces boisées occupent plus d'espace que l'agriculture, le sylvopastoralisme combine deux modes de valorisation, le pâturage des troupeaux en sous-bois et les interventions sur les arbres. Les terrains boisés abritent une grande diversité de végétation, mais leur potentiel fourrager est souvent mal connu ou mal exploité en élevage. Y faire pâturer ses animaux permet pourtant de profiter de ressources alimentaires complémentaires des prairies, et précieuses notamment en cas d'aléas climatiques.

A l'échelle d'une exploitation, par des coupes d'éclaircies réalisées sur les arbres, la mise en lumière du sol peut rapidement relancer la production d'herbe et de feuillage. Cette technique permet de réduire l'apport de foin aux brebis, baisser le coût des intrants et l'éleveur peut aussi en tirer un revenu supplémentaire en produisant du bois-bûche, voire du bois d'œuvre. A l'échelle d'un territoire, une gestion sylvopastorale des massifs boisés peut s'avérer bénéfique aux éleveurs, aux collectivités locales, aux propriétaires forestiers, avec des intérêts environnementaux (amélioration du paysage, prévention des incendies, préservation de la biodiversité...).

 

Mise en marché des produits

 

Pour réussir dans cette activité d'un point de vue économique, il faut bien réfléchir à l'organisation de la mise en marché des produits sylvopastoraux. Des difficultés d'organisation, la méconnaissance ou le manque de compétences dans le domaine sylvicole sont autant d'obstacles à franchir pour ceux qui souhaitent se lancer dans le sylvopastoralisme. La forêt méditerranéenne, par ses terrains difficiles (topographie, sol, climat...) reste souvent à l'écart de la filière bois habituelle. La récolte peu mécanisable ne permet pas de sortir des produits standardisés et rentables pour les marchés classiques. Des marchés de proximité existent comme le bois‐bûche. D'autres se développent rapidement, comme la plaquette forestière. Mais seront-ils suffisamment prégnants pour permettre une utilisation durable de ces espaces ?

Aussi, il est important de réfléchir à leur valorisation. C'est dans ce contexte qu'un programme de recherche pour l'innovation sylvopastorale, piloté par l'Institut de l'Elevage, a démarré en 2007 et a permis de mettre au point en 2009, grâce au suivi de onze sites d'expérimentation dans le Grand Sud, une méthode et des outils pour une gestion efficace de ces espaces.

En savoir plus : dossier de Pâtre, juin/juillet 2010. Contact Institut de l'élevage : Marie-Sophie Bastide, 04 99 61 21 90

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