Aller au contenu principal

Bientôt une solution d’abattage à la ferme

Le projet de solution d’abattage à la ferme développé par des éleveurs de Loire-Atlantique pourrait se concrétiser en 2021. Les ovins sont concernés.

Une société coopérative d'intérêt collectif (Scic) associant éleveurs, collectivités et ateliers de découpe sera créée pour gérer l’abattoir de proximité. Pour garantir son autonomie de décision, l’association AALVie a lancé un crowdfunding sur MiiMOSa. © V. Bargain
Une société coopérative d'intérêt collectif (Scic) associant éleveurs, collectivités et ateliers de découpe sera créée pour gérer l’abattoir de proximité. Pour garantir son autonomie de décision, l’association AALVie a lancé un crowdfunding sur MiiMOSa.
© V. Bargain

Le 25 février dernier, les éleveurs de l’association AALVie (Abattage des animaux sur leur lieu de vie) ont réalisé le premier test d’abattage à la ferme en France, avec l’appui de la direction départementale de la protection des populations de Loire-Atlantique (DDPP). Le test, réalisé sur bovin, a permis la validation du processus par la DDPP, rendant désormais possible l’abattage des animaux sur leur lieu de vie. « Cette solution permettra à l’animal de naître, vivre et mourir à la ferme, ce qui limite le stress pour l’animal et répond aux attentes sociétales en matière de bientraitance animale », note Guylain Pageot, président d’AALVie.

Porté par 150 éleveurs, suite notamment à la fermeture de l’abattoir de Challans qui a privé de solution d’abattage les éleveurs du sud Loire-Atlantique et nord Vendée, le projet repose sur le déploiement de 20 caissons mobiles reliés à deux unités de mise en carcasse, au Sud et au Nord du département. En pratique, l’animal, placé en contention sur l’élevage, est étourdi par un abatteur professionnel, puis soulevé et saigné au-dessus du caisson avec récupération du sang. Il est ensuite transporté dans le caisson qui se tire avec un véhicule léger jusqu’à l’unité de mise en carcasse située à 60 kilomètres maximum de l’exploitation.

Une ligne spécifique pour les petits animaux

Si le projet a été développé dans un premier temps pour les bovins, reflétant la situation de l’élevage dans le secteur, il prévoit aussi l’abattage des ovins, porcins et caprins. « Il n’y a plus de solution d’abattage des petits animaux en Loire-Atlantique, indique Fabien Letort, un des 10 éleveurs ovins impliqués. Pour abattre 10 à 15 agneaux par mois pour la vente directe, je dois faire 150 kilomètres aller-retour pour amener mes agneaux dans un abattoir, puis autant pour récupérer les colis. Le projet nous intéresse. » Les éleveurs ovins travaillent sur l’adaptation du caisson pour abattre à chaque fois un lot de 7 à 10 agneaux, ce qui implique un caisson compartimenté ou une protection des plaies des animaux dans le caisson. Une ligne spécifique pour les petits animaux est prévue dans chaque unité de mise en carcasse. L’investissement s’élève à sept millions d’euros. La solution devrait être opérationnelle en septembre 2021 pour les bovins, un peu plus tard pour les petits animaux.

Les plus lus

Agneaux à l'engraissement en Afrique du Sud
De l’intérêt des levures dans la ration des brebis et des agneaux
Le fabricant de levures Lallemand présentait une série d’études confirmant l’intérêt de l’ajout de levures vivantes dans la…
<em class="placeholder">Florent et Charles Souyris et Philippe Galtier, Gaec de Cuzomes</em>
Aveyron - « Nous avons investi pour travailler 35 heures par semaine dans notre élevage ovin »
Dans l’Aveyron, les trois associés du Gaec de Cuzomes montrent comment ils ont optimisé la productivité du travail et la…
Guillaume Maman
« J’ai créé un atelier ovin complémentaire des grandes cultures avec un minimum d’investissement »
Dans le nord-est de l’Aube, Guillaume Maman a repris l’exploitation familiale orientée grandes cultures et a créé un atelier ovin…
Manon Fleuroux élève un troupeau de 60 brebis
« Nous devons nous réapproprier la mort de nos animaux »
Manon Fleuroux élève un troupeau de 60 brebis à Montréal dans l’Aude et est engagée dans la création d’un abattoir mobile. Suivie…
Samuel Bulot, président de l’Institut de l’élevage.
« L’Institut de l’élevage doit venir dans les cours des fermes »
Samuel Bulot a été élu président de l’Institut de l’élevage le 13 juin. Éleveur laitier bio en Côte-d’Or, il mesure l’…
Laurent Loury, sélectionneur ovin
"A cause de la FCO, je vais manquer d’agneaux, de brebis et mes reproductrices sont bloquées sur ma ferme"
Laurent Loury est sélectionneur de brebis Ile de France dans l'Oise. Son troupeau est contaminé par la FCO3, les pertes animales…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir Pâtre
Consultez les revues Réussir Pâtre au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Réussir Pâtre