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Provence-Alpes-Côte d’Azur
Paillages biodégradables : un projet de caractérisation pour les cultures maraîchères

Le projet Sopam a été lancé pour élaborer des solutions de paillages biodégradables en cultures maraîchères comme courgette, salade, melon, tomate d’industrie.

Depuis quelques mois, des signaux positifs apparaissent pour l’usage et le recyclage des paillages en cultures maraîchères à l’image de l’ouverture prochaine de l’usine de retraitement de plastiques agricoles Plasticlean, dans l’Hérault (encadré). Par ailleurs, le référencement et l’observation de nouveaux paillages biodégradables viennent également proposer de nouvelles solutions en production. En effet, le CTIFL de Balandran a lancé en 2022 la poursuite des travaux de caractérisation des paillages biodégradable (projet 'Icap' 2019-2022), via le projet Sopam, qui a pour but d’élaborer des solutions de paillages biodégradables en cultures maraîchères comme la courgette, la salade, le melon et la tomate d’industrie. Ce projet (1) vise trois objectifs : déterminer l’efficacité des paillages biodégradables et autres matériaux alternatifs en cultures maraîchères ; étudier les impacts sociaux de l’utilisation de ces paillages et notamment l’acceptabilité des riverains et des consommateurs ; et enfin étudier l’impact environnemental de ces nouvelles solutions : analyse du cycle de vie, bilan économique…

Pas de taxe de recyclage

« L’objectif est d’identifier et sélectionner les paillages biodégradables présentant un potentiel intéressant en évaluant au champ les paillages présélectionnés », expliquait Margaux Kerdraon en juin dernier, lors de la visite d’essai organisé au CTIFL de Balandran. Ont ainsi été testés : cinq paillages biodégradables, comparés à un témoin sol nu et à un témoin film plastique traditionnel. « Les résultats sont en cours de traitement et seront à enrichir par d’autres campagnes, en allant jusqu’à l’établissement de calcul de marges semi-nettes par paillages prenant en compte le prix du paillage, le coût de pose et de recyclage, de désherbage manuel (pour la modalité sol nu), le rendement commercial et le prix de vente », mentionne la spécialiste.

Car côté prix, les paillages biodégradables sont deux à trois fois plus chers à l’heure actuelle que les solutions traditionnelles en raison des petits volumes fabriqués. Il faut donc espérer une baisse de leur coût avec leur démocratisation. « Il faut aussi tenir compte du fait qu’on les laisse au sol, qu’il n’y a pas de taxe de recyclage et qu’ils agissent a priori aussi sur la fertilisation pour certains, relève Margaux Kerdraon. L’an prochain, deux solutions intéressantes en termes de dégradation, de rendement, et surtout de pose à la machine seront à nouveau testées. Nous allons aussi les tester sur d’autres cultures, et dans d’autres conditions agroclimatiques afin de les soumettre à des conditions hydriques plus humides et tester leur impact sur le gain de précocité attendu par les maraîchers », précise-t-elle.

(1) Projet rassemblant plusieurs partenaires dont le Grab, l’Aprel, la Sonito, SudExpé et le Comité des plastiques agricoles.

Plasticlean, ouverture attendue pour début 2023

L’ouverture du centre de recyclage de plastiques agricoles utilisés en maraîchage, PlastiClean, à Vendargues, dans l’Hérault, devrait se faire début 2023. L’objectif est de récupérer et transformer 100 % des plastiques agricoles, avec une capacité de recyclage attendue de 10 000 tonnes. Créée par le groupe Calvet, cette première usine française – d’un investissement de 4,3 millions d’euros – devrait produire 3 500 tonnes de matières plastiques secondaires en 2023. Le CPA espère atteindre 25 % de plastiques maraîchers recyclés d’ici 2025. La collecte devrait se faire via le dispositif Adivalor, qui a mis en place un tarif incitatif pour inciter à la collecte.

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