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PAC 2023 : des demandes d’aides en forte baisse

Selon les premières données communiquées par l’Agence de services et paiement (ASP), 20 000 dossiers en moins d’aides PAC 2023 ont été enregistrés lors de cette campagne.

Smartphone utilisé lors du suivi du dossier PAC en ligne, avec la mise en place du suivi des surfaces par satellite en temps réel, déclaration dégâts de culture
300 000 agriculteurs français ont déposé un dossier de demandes d'aides PAC en 2023.
© H. Challier

Les demandes d’aides pour la PAC 2023 reculent lors de cette campagne, puisque 20 000 dossiers de moins que l’année précédente ont été déposés. « Le taux de chute, c’est-à-dire la baisse du nombre de déclarations d’une année sur l’autre, est supérieur aux années habituelles », précise Véronique Lemaire-Curtinot, la directrice des soutiens agricoles de l’Agence de services et paiement (ASP) à nos confrères d’Agrapresse. La baisse est de l’ordre de 4 000 dossiers de demandes habituellement.

Moins de demandes des retraités

La responsable évoque le fait que certains retraités « n’ont peut-être pas fait la demande sachant qu’ils n’y auraient pas droit ». La programmation de la PAC 2023-2027 est effet marquée par une nouvelle définition de l’agriculteur actif, plus restrictive.

Le changement le plus marquant concerne l’âge : désormais, à partir de 67 ans, les agriculteurs doivent choisir entre les aides de la Pac et leur retraite.

50 000 dossiers ont bénéficié du droit à l’erreur

Par ailleurs, la directrice des soutiens agricoles de l’Agence de services et paiement (ASP) indique que, sur 300 000 dossiers PAC 2023 traités cette année, 50 000 ont fait l’objet d’une demande de modification lors de la déclaration des aides PAC 2023, « notamment pour des oublis », dans le cadre de la mise en place du droit à l’erreur de la programmation 2023-2027. Autre changement réussi selon l’ASP, le déploiement du système de suivi en temps réel des surfaces (3STR) : « Nous n’avons pas eu besoin de contacter beaucoup d’agriculteurs pour réaliser des photos géolocalisées et seulement 12 000 parcelles sur une dizaine de millions ont fait l’objet d’un signalement en feu rouge », constate Véronique Lemaire-Curtinot.

Ambition insuffisante pour l’écorégime

Dans une étude, des chercheurs de l’Inrae affirment que la déclinaison française de la PAC « manque d’ambition sur le plan environnemental ». Et de viser en particulier l’écorégime. Selon leurs simulations, effectuées sur un réseau de 4 700 exploitations (hors viticulture, arboriculture, horticulture), 99,9 % d’entre elles atteindraient au moins le niveau de base, et 84,9 % le niveau supérieur. Les chercheurs ajoutent que le différentiel de 20 €/ha entre les niveaux de base et supérieur « est trop faible pour encourager les exploitations de grandes cultures atteignant le niveau de base à changer leurs pratiques ».

Virginie Charpenet avec Agrapresse

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