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"Nous voulons atteindre une marge poussin-aliment de 100 euros le mètre carré par an en volailles de chair"

Les éleveurs de volailles de chair des régions Bretagne, Pays de la Loire, Centre-Val de Loire interpellent les principaux intégrateurs (LDC, Plukon, Galliance) à revoir le prix des contrats à la hausse.

<em class="placeholder">Eleveurs de volailles de chair revendiquent une meilleure rémunération.</em>
Isabelle Leballeur, présidente section avicole de la FDSEA de la Sarthe, secrétaire générale de la CFA (confédération française de l'aviculture) ; David Labbé, président de la section avicole régionale de la FRSEA Bretagne ; Christophe Labour, président de la section avicole régionale de la FRSEA Pays de la Loire ; Enzo Bourasseau, membre de la section avicole de la FDSEA Vendée et Thierry Lumineau, président de la section avicole de la FDSEA Vendée.
© FRSEA Bretagne

Réunis en conférence de presse fin juin sur un élevage mayennais, les représentants des sections avicoles de la FRSEA Bretagne, FRSEA Pays de la Loire et de la FNSEA Centre-Val de Loire, interpellent les principaux intégrateurs - LDC, Plukon, Galliance - sur la rémunération insuffisante des éleveurs de volailles, demandant la revalorisation de la marge poussin-aliment annuelle à 100 €/m². « La situation est catastrophique. Nos charges sont en train de flamber », déplore David Labbé pour la Bretagne, listant la hausse du coût de la litière, de l’électricité, du gaz ou encore du ramassage des volailles.

Lire aussi : Peut-on s’inspirer des Hauts-de-France pour attirer des jeunes en volailles?

En dépit de perspectives plutôt favorables, grâce à une consommation en hausse de la viande de volaille et un besoin de construction de 400 bâtiments d’élevage d’ici 5 ans affiché par l’interprofession Anvol et le leader LDC, les éleveurs dénoncent les problèmes de rentabilité et de revenu de leurs élevages. « Les contrats ne sont pas suffisamment revalorisés quand ils le sont […] A cela s’ajoutent des charges croissantes et un besoin d’investissement important afin de moderniser et construire les bâtiments […]». Les éleveurs s’inquiètent par ailleurs de l’accès au financement : « les banques elles-mêmes semblent frileuses pour suivre les investissements en production de volailles de chair quand elles suivent sans difficulté les projets en pondeuses ». Au final, ce sont les contrats d’intégration qui sont pointés du doigt,  trop déconnectés de la hausse des coûts de production. « Il faut revoir nos contrats à l’image du modèle de contrat dans les Hauts-de-France indexé sur le prix Deinze », souhaite Christophe Labour pour la région Pays de la Loire.

Une marge Poussin Aliment de 100 €/m²/an

Concrètement, les éleveurs demandent une revalorisation de la marge poussin-aliment (MPA) de + 25% afin d’atteindre a minima 100 €/m² à l'année. En production de poulet standard, par exemple, l'augmentation de la rémunération serait de 7,6 cts d’euro/kg de poids vif payé à l’éleveur (1) avec un impact estimé pour le consommateur de +3,3 cts d’euro pour 100 g de filet de poulet standard.

Les professionnels ont rencontré les abatteurs. En vains. Les légères hausses obtenues par LDC et Plukon sont jugées insuffisantes. De son côté, LDC indique vouloir négocier avant l’été une hausse de + 6 à +8% auprès de la GMS. Une revalorisation jugée d'emblée insuffisante par les éleveurs. De plus, ces derniers reprochent un manque de transparence dans les négociations entre la grande distribution, les abatteurs et les organisations de producteurs, avec « une marge qui ne redescend pas aux éleveurs », et qui finalement « voient le train passer ».

(1) Selon les références actuelles de production de poulet standard sur un an, issues de la chambre d’agriculture des Pays de la Loire.
Rédaction Réussir

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