Sécateur électrique viticole sans fil Bahco : un bon compromis

Le constructeur français Bahco a été le premier à se lancer sur le marché des sécateurs électriques sans fil. C’était en 2018. Aujourd’hui, il commercialise le BCL20IB et le BCL25IB, ce dernier étant davantage adapté aux vergers. Construit en Chine, le BCL20IB est livré dans une mallette de 38 sur 30 cm, en matériaux recyclés, d’un aspect et toucher similaires au polystyrène.

Cette dernière a l’avantage de maintenir l’intérieur à température, ce qui est important, le lithium-ion étant sensible au froid. L’utilisateur peut ainsi laisser la mallette contenant la batterie de rechange en bout de parcelle sans risquer de la détériorer. La mallette est en outre bien équipée, avec toutes les clés permettant le démontage complet de l’appareil.

Des batteries de technologie Samsung

Le sécateur électrique est vendu avec un chargeur et deux batteries en lithium-ion de 14,4 V et 2,5 Ah, de technologie Samsung. Ces dernières sont annoncées avec une autonomie de 3 à 4 heures chacune. « Une durée tenue sans problème sur le terrain », constate Guillaume Paire, animateur du Vitilab. Le fabricant garantit par ailleurs ses batteries deux ans. Le sécateur dispose d’un tout petit écran indiquant la charge restante et le nombre de coupes effectuées. « Un indicateur pour l’entretien notamment », souligne l’entreprise. Il affiche en outre dix-sept erreurs sous forme de code, qui permettent de comprendre ce qui se passe en cas de problème.

 

Le sécateur en lui-même pèse 977 g avec batterie (970 g annoncés), contre 836 g pour le F3010 d’Infaco sans cordon, par exemple. Il mesure 285 mm et son manche, d’un diamètre de 42 mm, est équipé d’un revêtement antidérapement sur le dessus et le dessous. « La poignée est agréable, la gâchette souple », poursuit Guillaume Paire. La prise en main est aisée même si l’équilibre est différent de celui d’un sécateur électrique classique.

 

Une lame en acier japonais SK5

Au niveau de la tête de coupe, la lame est en acier japonais SK5. L’ouverture maximale au crochet est de 35 mm. Cela correspond avec le diamètre de bois maximum que l’on peut couper (32 mm), avancé par le constructeur. À l’usage, « la puissance de coupe est bonne pour les bois de deux à quatre ans, indique Guillaume Paire. Mais elle risque d’être insuffisante pour les très grosses coupes sur le vieux bois ». Par ailleurs, la forme de la lame n’est pas optimisée pour la vigne. « Comme pour l'Arvipo, l’angle du bout renforce la résistance, note Guillaume Paire. Mais cela réduit la précision. Le crochet pourrait être plus fin. » Le tranchant est néanmoins suffisant pour éplucher la baguette. De même, comparé à un Electrocoup F3020, le Bahco est un peu plus bruyant.

Le constructeur a opté pour un système de crémaillère pour la gestion de la progressivité. Cette dernière n’a pas « le même niveau de précision qu’un sécateur électrique classique », regrette Guillaume Paire. Par ailleurs, il est nécessaire de rester avec le doigt sur la gâchette à fond durant quelques secondes, afin de passer en demi-ouverture. Une opération jugée « trop longue », par nos utilisateurs. En revanche, la rapidité de coupe est bonne.

Au niveau de l’entretien, le sécateur dispose d’un graissage par bille, très simple d’utilisation. De même, il est aisé à démonter et remonter, notamment grâce aux tutoriels extrêmement précis disponibles sur le site YouTube de Bahco. Ce sécateur, muni d’un chargeur et de deux batteries, vaut 450 euros HT.