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Les vins français se sont moins valorisés à l’export en 2019/2020

Sur la dernière campagne de commercialisation des vins français, la baisse des volumes exportés se double d’un recul en valeur. Une situation inédite depuis la campagne 2013/2014.

Sur la campagne 2019/2020, les exportations de vins français ont à la fois reculé en volume mais aussi en valeur, ce qui n'était pas arrivé depuis 6 ans.
© J.C. Gutner

Avec 8,74 milliards d’euros d’exportations sur la campagne août 2019/juillet 2020, les exportations de vins français sont en recul de 10% par rapport à la campagne précédente. Fait nouveau, le prix moyen à l’export est en recul de 6% à 6,43 €/l, indique FranceAgriMer dans sa note de conjoncture. Cette évolution traduit une baisse significative des exportations en volume (4% par rapport à la campagne précédente et de 5% comparé à la moyenne des 5 dernières années) qui n’a pas été compensée par une hausse de la valeur comme c’était le cas ces dernières années. Au total, 13,59 millions d’hectolitres se sont exportés en 2019/2020.

Champagne et vins AOP/AOC en première ligne

La crise économique engendrée par la Covid-19 touche particulièrement les vins festifs comme en témoigne le recul du champagne qui perd 16% en volume et 14% en valeur par rapport à la campagne précédente (août 2018/juillet2019). Parmi les vins tranquilles, les AOP (-10% en valeur, -3% en volume) ainsi que les vins de France sans IG (-7% en volume et en valeur), reculent davantage que les IGP (-5% en volume et -3% en valeur).

Signe de cette pression à la baisse sur les prix, les vins hors UE réexportés et les VSIG de l’UE réexportés sont les seules catégories à voir leur volume progresser. Elles restent très minoritaires avec à elles deux 10% des volumes exportés et 3% de la valeur.

Un recul plus marqué des exportations vers les pays tiers

Le recul des exportations vers la Chine, amorcé depuis 2018, s’amplifie avec une baisse de 27% en volume et 26% en valeur. Rappelons qu’en dehors d’une conjoncture économique ralentie déjà avant le Covid-19, les vins français y affrontent la concurrence des vins australiens qui bénéficient de droits de douanes nuls. Dès décembre 2019, l’épidémie du Covid-19 s’est ressentie sur la logistique et la consommation.

Les exportations vers les Etats-Unis sont en baisse de 21% en valeur et de 12% en volume, toujours sur la campagne 2019/2020. Aux effets de la taxe Trump s’ajoutent ceux de la crise sanitaire qui a notamment conduit au ralentissement, voire à la fermeture du circuit CHR, débouché majeur pour les vins français.

Une embellie en juin-juillet

Le recul très marqué entre mars et mai a été suivi d’une période post-confinement plus dynamique en juin-juillet mais sans que cela puisse compenser. On note tout de même de belles croissances comme celle de 33% en valeur enregistrée sur ces deux mois au Canada (pour une croissance en volume de 1%) et une bonne dynamique sur les pays européens hors Royaume-Uni.

Des stocks élevés chez nos voisins espagnols et italiens

En analysant cette dernière campagne de commercialisation, FranceAgriMer pointe le niveau élevé de disponibilité de vin chez nos voisins espagnols et italiens avec au 31 juillet 2020 une disponibilité évaluée à 74 M d’hl en Italie et à 72,1 M hl en Espagne. Ces deux pays continuent également d'afficher un fort écart avec la France sur le prix moyen des VSIG.

 

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