Aller au contenu principal

Les influenceurs s’installent dans la communication du vin

Diane Souquière, influenceuse très sollicitée connue sous le nom de Dalkia Loves Wine. © Dalkia loves wine
"Nos publications accroissent la notoriété d’un domaine, voire ses ventes, mais cela reste difficilement mesurable", considère Diane Souquière, influenceuse connue sous le nom de Dalkia Loves Wine.
© Dalkia loves wine

Très présents dans les domaines de la cosmétique, de la mode, des loisirs et du tourisme, les influenceurs le sont aussi de plus en plus dans l’univers du vin. Si leur audience se mesure facilement, leur façon de travailler est diverse. Le point en trois questions.

Comment définir un influenceur ?

« Comme son nom l’indique, un influenceur est une personne qui donne un avis qui va influencer l’achat d’un consommateur, soit par sa compétence, soit par sa façon d’être et le mode de vie qu’il inspire », explique Sylvère Roger-Guillamot, fondateur de l’agence de communication la Bicyclette de Paul à Dijon. L’influenceur n’est assimilable ni à un journaliste, ni à un attaché de presse ou un chargé de communication. « La plupart du temps, nous avons affaire à des indépendants qui publient sur les réseaux sociaux par passion ou pour compléter une autre activité dans la filière vin ou la communication, reprend Sylvère Roger-Guillamot. La visibilité et la notoriété qu’il acquiert au fil de ses interventions sur les réseaux sociaux forgent la valeur de l’influenceur.

Les influenceurs sont-ils influençables ?

Certains influenceurs parlent des vins qu’ils dénichent. Rien n’empêche de tenter sa chance en envoyant un vin accompagné d’un dossier. Les inviter dans le vignoble est un autre moyen de les solliciter. « Nous avons invité fin septembre 8 influenceurs pendant une journée au domaine pour développer notre notoriété vers les jeunes, raconte Delphine Brusley, responsable communication du Champagne Louis Brochet (13 ha) dans la Marne. Cette opération a généré plus d’une vingtaine de publications reprises sur nos réseaux sociaux. Le nombre de nos followers est passé de 800 à 2 000. » Dans ce cas, l’influenceur n’est pas rémunéré et n’a aucun engagement formel à parler du domaine qui le sollicite. « Nous effectuons ce métier par passion et ne garantissons aucun retour sur investissement. Nos publications accroissent la notoriété d’un domaine, voire ses ventes, mais cela reste difficilement mesurable », considère Diane Souquière, une influenceuse très sollicitée, connue sous le nom de Dalkia Loves Wine. Mais certains profitent des portes qui s’ouvrent à eux pour proposer ou accepter des prestations de communication. Dans ce cas, un certain flou règne quant à la rémunération. Elle peut prendre la forme d’un remboursement de frais, ou alors transiter par une agence de communication. « À la différence d’influenceurs 'life style' dans la mode ou les produits de beauté très bien rémunérés pour le retour sur investissement qu’ils assurent, à ce jour aucun influenceur ne gagne sa vie avec cette seule activité dans le vin », estime toutefois Sylvère Roger-Guillamot.

Lire aussi : A la cave de Buxy, comment le confinement a incité à innover sur les réseaux sociaux

Comment cibler les influenceurs ?

De grandes maisons de négoce, des coopératives et des interprofessions ont parfaitement intégré leur faculté à améliorer leur notoriété auprès de certaines cibles. Ils recourent à des agences comme celle de Sylvère Roger-Guillamot pour choisir les influenceurs adéquats. « Nous les sélectionnons par rapport à leur segment de marché, leur région, leur capacité à proposer un contenu susceptible d’intéresser l’internaute, leurs qualités à vulgariser un message d’une manière décomplexée dans le cadre de la loi Evin, reprend Sylvère Roger-Guillamot. Plutôt que de choisir celui qui dispose du plus grand nombre d’abonnés, nous préférons ceux qui généreront le plus de réactions des internautes par des avis favorables (like), de partages de publication à des amis et sur leurs réseaux sociaux, leurs commentaires et bien sûr, leurs actes d’achat ». Dans ce cas, certains influenceurs monnaient discrètement au cas par cas leur prestation suivant leur audience. Reste qu'il y a une forme de règle du jeu : l’influenceur doit pouvoir respecter sa ligne éditoriale, celle qui fait son audience et sa crédibilité.

 

Témoignage : Nicolas Bria, influenceur spécialisé dans la Vallée du Rhône

« Instagram favorise la notoriété mais avec peu d’influence directe sur les ventes »

« Instagram me permet de toucher les 25-35 ans amateurs de vins qui se sont abonnés sur un sujet qui les passionne. Ce réseau favorise la notoriété mais avec peu d’influence directe sur les ventes, Facebook me permet de toucher les 35-45 ans plus attentionnés notamment en participant à des groupes de discussion sur des thématiques précises (Club vins et partages avec 15 000 membres, Club des amoureux du vin avec 8 800 membres, Vin bio, nature avec 33 000 membres…). Certains viendront ensuite visiter mon site internet et ma page Facebook qui permet, à la différence d’Instagram, de publier des liens qui permettront de commander des bouteilles. »

Les plus lus

Le Skiterre se compose de deux grands skis qui assurent le contrôle de la profondeur et de la position de la lame.
« Le Skiterre, un outil intercep simple et productif »
Vignerons en Anjou, Nicolas et Christophe Moron se sont équipés d’un outil de travail du sol intercep Skiterre.
Vigneron plantant une nouvelle parcelle avec des pieds de Pinot noir dans la vallee de la Marne en AOC Champagne.Droit de plantation.
Quand FranceAgriMer exaspère les viticulteurs

FranceAgriMer joue un rôle essentiel dans l’attribution des aides. Face aux dossiers chronophages, aux contrôles…

Pellenc - Un robot à chenilles dans les vignes

Pellenc dévoile un robot à chenilles pour les vignes, le RX-20.

Le Dyna-Drive est un outil de travail du sol auto-animé réalisant un mulchage en superficie.
« Le Bomford Dyna-Drive est un outil interrang entre le rolofaca et le rotavator »

Jérôme O’Kelly utilise depuis quatre ans un outil de travail du sol auto-animé.

Chargement d'un camion citerne de la coopérative viticole CRVC (Coopérative régionale des vins de Champagne) enlèvement d'une cuvée chez un vigneron adhérent durant les ...
Vin en vrac acheté à prix abusivement bas : que peut changer la condamnation de deux négociants bordelais

En pleine crise viticole, un jugement se basant en partie sur un article issu de la loi Egalim vient de condamner deux…

Taille de la vigne avec le sécateur électrique viticole sans fil Mage Sam 25, fonctionnant avec batterie au Li-ion, à Mâcon, dans les vignes du Vitilab, en octobre 2022
Lutte contre le gel : « Il faut réserver la taille tardive aux parcelles viticoles les plus gélives et pas trop chétives »

Benjamin Bois, chercheur à l’institut universitaire de la vigne et du vin Jules Guyot, en Bourgogne, a travaillé sur la taille…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Vigne
Consultez les revues Réussir Vigne au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters des filières viticole et vinicole