Aller au contenu principal

Label bas carbone
Les entreprises achètent aussi les cobénéfices des crédits carbone

En achetant des crédits carbone, l'objectif des entreprises est d’apporter leur contribution à un projet et d’aider les agriculteurs à prendre le risque de la transformation.

Logo label bas carbone
Créé par le ministère de la Transition écologique avec de nombreux partenaires, le Label bas-carbone a pour objectif de contribuer à l’atteinte des objectifs climatiques de la France.
© Ministère de l'écologie

L’offre de crédits carbone est actuellement surtout internationale. D’où l’idée de développer un cadre national avec le label Bas Carbone pour valoriser les actions en faveur du climat en France. Ceci pour tous les secteurs, pas uniquement l’agriculture. « L’État donne un cadre référentiel, apporte une garantie du fonctionnement des systèmes mais laisse les filières définir leur méthodologie », a expliqué Julien Viau du ministère de la Transition écologique et solidaire lors d’une conférence au Salon de l’agriculture. Nous travaillons avec des experts pour s’assurer que ces méthodologies sont additionnelles, et qu’elles comptent bien du C02 vraiment évité ».

Toutes les informations concernant les projets validés figurent sur le site du ministère (nombre de tonnes de CO2, financé ou en recherche de financement…) sur une page dédiée. Les entreprises ont la possibilité de prendre contact pour contractualiser, et les porteurs de projets pour faire valider leur méthodologie et leur projet.

Lire aussi l'article sur le projet de l'association France carbon agri pour les filières ruminants.

Donner de la valeur à la tonne de carbone

« Ce qui est important pour les entreprises, ce sont les cobénéfices du carbone : elles sont à la recherche de projets plus vertueux sur l’ensemble des aspects environnementaux pour donner de la valeur à cette tonne de CO2 », affirme-t-il. Un avis partagé par Jean-Pierre Rennaud, président du conseil scientifique de Planet A, en charge d’un fonds d’investissement sur le carbone : «  Les entreprises veulent acheter des crédits carbone mais elles voudront aussi s’engager avec l’agriculture à plusieurs niveaux : dans des logiques de sécurisation des filières dans lesquelles elles sont impliquées, et dans des logiques territoriales. » Leur objectif est d’apporter leur contribution à un projet et d’aider les agriculteurs à prendre le risque de la transformation vers la transition écologique. C’est aussi la durabilité : « l’achat du carbone doit être fait dans le pas de temps de la reconstitution du potentiel carbone. Les entreprises vont s’engager sur dix ou vingt ans ».

Pas un mécanisme de greenwashing !

« L’agriculture semble être un pourvoyeur extraordinaire de potentiel carbone , estime-t-il : si 45% de l’agriculture française passait en agriculture de conservation, on arriverait à compenser les émissions de voitures en France. On n’est pas sur des petits projets !».

Mais une chose est sûre, les opérateurs cherchent d’abord à réduire leurs émissions, avant d’engager la compensation. « Aucune entreprise ne veut se retrouver dans un mécanisme de compensation qui serait du green washing : l’impact pour l’image serait catastrophique », met en avant Carmen Munoz , présidente de Planet A.

Les plus lus

<em class="placeholder">Bertrand et Hervé Lecaplain,entourés de Romain Gaslard et Benjamin Gramont : « Nous avons voulu que la transmission se fasse dans un esprit gagnant-gagnant, aussi bien ...</em>
« Notre envie de transmettre notre élevage laitier à des jeunes nous mène depuis dix ans »

Au Gaec de la Rihouerie, dans la Manche, la transmission de l’exploitation à des tiers a été savamment anticipée. Un projet de…

<em class="placeholder">vaches laitières aux cornadis</em>
Le vinaigre de cidre, un allié pour la santé des vaches

Produit naturel et peu coûteux, le vinaigre de cidre est utilisé traditionnellement sur le terrain par des éleveurs pour…

<em class="placeholder">Fabien Louis, éleveur.</em>
« Des abreuvoirs connectés, caméras intelligentes et capteurs pour gagner en performance et en confort de travail dans mon élevage laitier dans le Morbihan »

Au Gaec de la Grée, dans le Morbihan, l’intelligence artificielle pilote l’abreuvement et la gestion de l’ambiance du…

<em class="placeholder">éleveurs laitiers dans une stabulation </em>
« La création d’un GFA a permis de limiter le coût de l’installation d’un hors-cadre familial »

Le Gaec de Taute dans la Manche s’est fait accompagner en termes financier et juridique pour transmettre l'exploitation et…

<em class="placeholder">Au premier plan, les génisses de 7-8 mois, au second les génisses de 19-20 mois et au fond les vaches traites. </em>
Élevage laitier : 42 heures par semaine avec des vêlages groupés
Choisir un système en vêlages groupés structure le travail en séquences fortes sur l’année. Enregistrements à l’appui, c’est 42…
<em class="placeholder">Maxime Martel : « Nous pouvons retrouver en un coup d’œil dans quel lot et sur quelle parcelle se trouvent vaches et génisses. »</em>
Organisation du pâturage : « Grâce à notre tableau géant, nous visualisons tous les lots d'animaux en un clin d'œil »

Les associés du Gaec de Guimbert, en Ille-et-Vilaine, ont trouvé une parade pour faciliter l'organisation du pâturage de leur…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière