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Le virus de la maladie de Gumboro est toujours présent sur le terrain

De nouveaux virus réassortants de la maladie de Gumboro sont détectés en France depuis 2021. Avec des signes cliniques peu visibles sur les poulets, ils induisent toutefois une baisse des performances.

Répartition géographique des 84 virus réassortants identifiés depuis 2021(1)(1) Entre janvier 2021 et août 2022
Répartition géographique des 84 virus réassortants identifiés depuis 2021(1)(1) Entre janvier 2021 et août 2022
© Ceva

Même si les cas de maladie de Gumboro provoquant une forte mortalité en poulet de chair sont devenus très rares, le virus de la bursite infectieuse aviaire circule toujours sur le territoire. C’est ce que confirme une récente étude, réalisée par le laboratoire Ceva. Elle a permis de détecter la présence d’un nouveau type de virus réassortant de la maladie de Gumboro dans plusieurs régions françaises. Entre janvier 2021 et août 2022, ces virus ont été identifiés 84 fois, sur des lots pris de façon ciblée ou aléatoire. « Dans les cas d’analyses réalisées lors de suspicions subcliniques avec des performances régulièrement dégradées, le virus a été détecté dans un lot sur deux. Les analyses réalisées sur des lots prélevés au hasard ont montré une présence du virus dans un lot sur cinq », a détaillé Simon Mouchel, responsable technique et marketing volaille de Ceva lors de la journée technique de l’association des techniciens avicoles de Ploufragan.

Une prévalence élevée du virus

La particularité de ces virus réassortants est d’être dotés d’une protéine VP2 de virus très virulent (vvIBDV) et d’une protéine VP1 de virus classique. Ils doivent être identifiés par une analyse PCR spécifique et par séquençage génétique, les méthodes habituelles ne permettant pas toujours de les mettre en évidence. Ce type de virus réassortant a été détecté à partir de 2010 en Europe du Nord.

 

 
Simon Mouchel, du laboratoire Ceva lors de la réunion de l’Association des techniciens avicoles de Ploufragan : « Le virus Gumboro a été identifié sur 50% des cas de suspicion et sur un lot sur cinq en prélèvement aléatoire. »
Simon Mouchel, du laboratoire Ceva lors de la réunion de l’Association des techniciens avicoles de Ploufragan : « Le virus Gumboro a été identifié sur 50% des cas de suspicion et sur un lot sur cinq en prélèvement aléatoire. » © A. Puybasset

 

« Les signes cliniques sont peu marqués (abattement, mais pas toujours visible) mais le virus a un effet immunodépresseur, avec des conséquences sur les performances (indice de consommation, GMQ, hétérogénéité) et le développement de pathologies intercurrentes pouvant conduire à une antibiothérapie. Cela a été constaté en élevage de poulet de chair ainsi qu’en poule pondeuse. » Les solutions de lutte contre ce virus réassortant restent le binôme vaccination et biosécurité. Le nettoyage et la désinfection du bâtiment doivent être renforcés, car le virus Gumboro, non enveloppé, est très résistant dans l’environnement.

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