Aller au contenu principal

Le plan protéines n’oublie pas l’herbe

La stratégie nationale protéines végétales prévoit le cofinancement de semences de légumineuses fourragères.

Le cofinancement de semences de légumineuses fourragères permettra d'enrichir les prairies. des éleveurs de ruminants. © D. Hardy
Le cofinancement de semences de légumineuses fourragères permettra d'enrichir les prairies. des éleveurs de ruminants.
© D. Hardy

La stratégie nationale protéines végétales, dévoilée le 1er décembre, associe productions végétales et animales et vise à réduire la dépendance française aux importations de matières riches en protéines, notamment le soja. L’objectif est de doubler les surfaces de plantes riches en protéines (soja, pois, légumes secs, luzerne, légumineuses fourragères…) pour atteindre 8 % de la SAU en 2030. Le plan veut aussi améliorer l’autonomie alimentaire des élevages et développer une offre de produits locaux en matière de légumes secs (lentilles, pois chiche, haricots, fèves, etc.). Cette stratégie nationale sur les protéines végétales est dotée de 100 millions d’euros du plan de relance sur deux ans, auxquels s’ajoutent les investissements du Programme d’investissement d’avenir et de BPI-France. Ces soutiens financiers porteront par exemple sur les capacités de séchage des légumineuses fourragères, les capacités logistiques et de transformation des graines riches en protéines ou encore la création d’outils de trituration des graines.

Des aides à l’achat de semences et de matériels

Pour les éleveurs, vingt millions d’euros sont prévus pour améliorer l’autonomie alimentaire des élevages. La moitié servira à aider à investir dans du matériel tel que des toasters et l’autre moitié à cofinancer, à hauteur de 40 %, l’achat de semences pour améliorer les prairies. Le ministère table ainsi sur 100 000 hectares enrichis en espèces de légumineuses fourragères. Pour Marc Pagès, directeur d’Interbev, « L’herbe constitue la principale source de protéines des ruminants et il faut jouer sur la diversité des espèces et des variétés pour introduire des légumineuses fourragères telles que la luzerne ou le trèfle. Le développement des prairies et des fourrages à haute teneur en protéines est une priorité pour nos élevages de ruminants ».

La recherche et le développement bénéficieront de soutien financier, par exemple pour déployer plus de 300 fermes de démonstration sur l’autonomie fourragère en élevage de ruminants ou pour obtenir de nouvelles variétés de légumineuses riches en protéines. La recherche de sources alternatives telles que les insectes ou les microalgues sera également soutenue.

Les plus lus

Pâturage tournant dynamique
"Avec 100% de pâturage tournant dynamique pour notre troupeau ovin, nous sommes en phase avec le changement climatique"
Julie et Thimoléon Resneau sont éleveurs de brebis allaitantes à Pomy dans l’Aude depuis 2006. Leur troupeau de Rouge du…
2024, année des noms en "V" : des idées amusantes pour vos chiens, béliers et brebis préférées
 Attribuer une lettre initiale aux prénoms chaque année permet de savoir facilement l’âge d’un animal, qu’il s’agissent de…
Darius Filipiak, 29 ans, s'est installé dans le Lot après un CS ovin et plusieurs expériences professionnelles en élevage ovin.
« J’arrive à vivre avec mes 250 brebis, élevées en plein air intégral »
Darius Filipiak, 29 ans, passionné par l’élevage de brebis, s’est installé en 2019, à Montcuq dans le département du Lot, avec…
Benoit Toutain, 17 ans et originaire de l'Oise, a été sacré meilleur jeune berger 2024 lors de la finale des Ovinpiades, le 24 février, à Paris.
Salon de l’Agriculture : Le meilleur berger de France 2024 vient de l’Oise
Le champion de la 19e édition des Ovinpiades, Benoît Toutain, est originaire de l’Oise et possède déjà son propre troupeau.
Baptiste Soulat, 27 ans, s'est installé en Haute-Vienne sur l'exploitation paternelle. Passionné par la génétique, il est devenu sélectionneur en Suffolk.
« J’ai concrétisé ma passion pour la génétique et la Suffolk sur la ferme de mon enfance »
Baptiste Soulat, 27 ans, s’est installé sur l’exploitation bovine de son père en Haute-Vienne, créant du même coup l’atelier…
Le matin est consacré aux cours théoriques. Ce jour-là, Catherine enseigne les grands chiffres de la filière ovine française.
Une journée avec une classe en certificat de spécialisation Ovin
Sur le campus de Mirecourt, niché au cœur des Vosges, Catherine Falcoz et Ingrid Voinson dirigent une formation professionnelle…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 93€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir Pâtre
Consultez les revues Réussir Pâtre au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Réussir Pâtre