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Le dépérissement du kiwi est-il visible depuis l’espace ?

Pour mieux comprendre le déperissement du kiwi, une thèse en cours travaille notamment sur la visualisation des symptômes à l'échelle d'une région.

Marianne Avignon
Marianne Avignon, ingénieure de recherche-expérimentation et doctorante en agroécologie
© G. Dubon

Le dépérissement d’un Actinidia se traduit visuellement par une dessiccation progressive des feuilles. L’état sanitaire de la canopée reflète dans une moindre mesure les dégâts subis au niveau du système racinaire. Lors des fortes chaleurs, le flux d’eau sortant par évapotranspiration de la plante est plus important que le flux d’eau entrant par un système racinaire dégradé, entraînant un flétrissement irréversible. « Lorsqu’un arbre dépérit, nous le constatons à l’œil nu. La couleur, la texture et la densité de sa canopée sont changées. Mais si ce phénomène est visible à l’œil nu, il l’est aussi depuis des photographies aériennes ou des images satellitaires », explique Marianne Avignon, ingénieure de recherche-expérimentation et doctorante en agroécologie.

Lire aussi : Kiwi : comment remédier au dépérissement racinaire ?

Prises par le satellite Sentinel-2, ces dernières ont l’avantage d’être à l’échelle d’une région entière à haute fréquence (tous les cinq jours lorsque la couverture nuageuse le permet). Un modèle a été conçu pour évaluer l’état sanitaire des arbres notés de 0 (canopée bien développée) à 4 (arbres morts). « Nous avons également établi une corrélation entre l’état sanitaire des arbres et certains indices de végétation, notamment le NDVI [indice de végétation de différence normalisée], qui permet d’évaluer si la parcelle observée contient ou non une végétation verte vivante », explique la spécialiste.

Des différences significatives de NDVI

Ainsi, il a été constaté que le NDVI décroît dans le pixel lorsque la note moyenne de celui-ci augmente. Il y a donc pour ces parcelles une corrélation négative plus ou moins marquée entre l’indice de végétation et la note moyenne des arbres dans un pixel. « Les premiers résultats montrent que sur des parcelles contrastées, avec des niveaux de dépérissement hétérogènes, nous pouvons voir des différences significatives de NDVI grâce aux images satellitaires. Nous souhaitons élargir cette technique sur un plus large panel de parcelles, et chercher une rétro explication au dépérissement », conclut-elle.

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