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Une chute préoccupante de notre balance commerciale

Deux faits interpellent l’économiste de l’Inra Vincent Chatellier, quant à la compétitivité de la filière laitière française face à la concurrence européenne et internationale. D’une part, l’étiolement de nos exportations vers les pays de l’Europe. « Depuis sept ans, nous avons détérioré notre solde commercial avec tous nos principaux clients européens, constate-t-il dans la Revue laitière Française de juillet-août 2018. On décroche avec eux parce qu’ils n’ont pas besoin de plus de produits (faible croissance démographique et satiété alimentaire), parce qu’ils sont plus compétitifs que nous sur certains créneaux (stratégie de massification) et parce qu’ils ont développé leur propre production laitière ». Les causes ne sont pas à chercher du côté de l’embargo russe.

D’autre part, il souligne un boom sans précédents des importations de fromages italiens par la France, alors que notre marché est saturé et que nous bénéficions d’un savoir-faire reconnu. 

Recul des exportations vers les pays européens

« Sans l’augmentation récente et significative des importations chinoises, nous serions dans une situation plus compliquée pour l’économie française », avertit-il. Entre 2010 et 2017, la balance commerciale de la France en produits laitiers avec l’Union européenne a chuté de manière préoccupante, en passant de 1,7 à 0, 6 milliards €. Cette chute a été contrebalancée, mais en partie seulement, par les pays tiers avec lesquels la balance commerciale reste largement positive (2,5 milliards en 2017). Mais en trois ans, la balance commerciale globale de la France en produits laitiers a perdu plus de 600 millions d’euros pour s'établir à 3,1 milliards € en 2017, dont 600 millions avec la Chine.

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