« Nos 115 vaches laitières à 10 000 kg de moyenne sont taries huit semaines avant vêlage. En moyenne sur l’année, le troupeau est à moins de 130 000 cellules. Nous gérons moins d’une mammite par mois », dépeint Nicolas Chevillard, éleveur à Saint-Mars-sur-Colmont, en Mayenne.
Première étape pour tarir ses hautes productrices, l’éleveur diminue progressivement la part de concentrés distribués au robot pendant deux semaines pour atteindre 1 kg de correcteur azoté et aucun concentré VL. Ensuite, la semaine qui précède le tarissement, les quantités diminuent encore : les vaches ne reçoivent plus que 200 g de correcteur azoté.
S’ensuit une semaine de diète pendant laquelle elles sont isolées du troupeau, au pâturage avec très peu d’herbe et de l’eau à volonté. Elles sont traites au robot uniquement le matin pendant quatre jours. « Il y a un peu de manipulation et de vigilance. Il faut aller les chercher à la parcelle et après la traite, bien les séparer pour qu’elles ne retournent pas à l’auge. »
En six jours, les laitières passent de 25-30 kg à 8-10 kg, et ne présentent jamais de mamelles congestionnées les jours suivants. « C’est rapide et très efficace. » Après la dernière traite du vendredi, Nicolas pose un obturateur interne à toutes les vaches et celles à plus de 100 000 cellules, soit la moitié du troupeau, reçoivent un antibiotique intra-mammaire. Le lundi suivant, et pendant cinq semaines, elles ingèrent une ration composée de 12 kg de maïs ensilage, 7 kg d’enrubannage d’herbe, 3 kg de paille, 600 g de soja, 1,9 kg de foin et 100 g de minéraux vaches taries.
