Sodiaal donne plus de réactivité à sa Route du Lait
Depuis le 1er janvier dernier, les producteurs sont incités à s’autoévaluer en ligne sur l’extranet.
Depuis le 1er janvier dernier, les producteurs sont incités à s’autoévaluer en ligne sur l’extranet.
La démarche de certification interne de Sodiaal La Route du Lait se met au goût du jour et devient connectée. Au 10 mai, 53 % des coopérateurs avaient répondu aux 80 questions de l’autoévaluation annuelle lancée le 1er janvier et renseigné la fiche d’exploitation. L’évaluation de l’empreinte carbone SelfCO2, lancée à l'automne 2017, y est incluse. Les 11 000 élevages continueront à être audités tous les trois ans par les techniciens de la coopérative(1). « L’autoévaluation est découpée en thèmes qu'on peut valider séparément. Une prime de 200 euros est versée la première fois, car au départ la saisie demande un peu de travail, environ 2 à 3 heures », précise Sébastien Courtois, administrateur et éleveur dans le Rhône. Vient s’ajouter une prime de 1 €/1 000 l pour les exploitations au niveau 2 de la Route du lait(1) et de 2 €/1 000 l pour celles au niveau 3. Parallèlement, la prime Asap versée en fonction de la précision de la prévision de production diminue(2).
Un argument fort vis-à-vis des clients
Cet autodiagnostic réalisé une fois par an permettra à Sodiaal d’avoir une meilleure connaissance des exploitations, de mieux valoriser les bonnes pratiques déjà en place tout en incitant, au travers des questions, à progresser. « Nous pourrons répondre plus vite aux questions et aux nouvelles attentes de nos clients. Et nous serons plus efficaces pour lancer une nouvelle segmentation, ou pour développer de nouvelles tournées pour Les laitiers responsables : on saura où aller chercher le lait. » Les grandes coopératives d’Europe du Nord l’ont bien compris, comme Arla qui incite désormais ses coopérateurs à renseigner sa banque de données tous les trimestres (https://www.reussir.fr/lait/arla-foods-veut-valoriser-ses-engagements-societaux)
La finalité à terme est de pouvoir alimenter une blockchain, c’est-à-dire permettre au consommateur de remonter à partir d’un QR code ou code barre aux différentes étapes qui ont conduit au produit proposé en magasin. Reste à déterminer jusqu’où on veut aller dans cette remontée d'information au consommateur.
(2) 3 € pour moins de 2 % d’erreur (contre 5 € avant), 2 € de 2 à 5 % (contre 3 €), 1 € de 5 à 10 % (contre 2 €).