Aller au contenu principal

Prix du lait : revalorisation en cascade de contrats tripartites chez LDSH

Lidl, Leclerc, Système U... cet été, le prix du lait a été revalorisé pour les contrats tripartites liant l’organisation de producteurs APLBC et LDSH. Il progressera à nouveau rapidement d’ici l’automne.

Prix du lait : revalorisation en cascade de contrats tripartites chez LDSH
© J.C. Gutner archives

Ces dernières semaines, de nombreux accords tripartites ont été revus afin que leur prix suive la hausse des coûts de production. L’APLBC (Association des producteurs de lait du bassin Centre) - qui a signé des contrats tripartites avec la Laiterie Saint Denis de l’Hôtel (LSDH) et plusieurs distributeurs - indique que le prix Lidl du lait (sans différenciation) de base payé aux producteurs sous marque distributeur (MDD) a augmenté de 405 € pour 1000 litres en mars à 430 € à partir du 1er août. Leclerc (lait sans différenciation également) a revalorisé son contrat à 420 € dès juillet. Pour Système U, le prix atteint 447 € en Bleu Blanc Cœur non OGM.

Le consommateur reste au rendez-vous

Les laits équitables conditionnés par LDSH (CQLP, Auchan, Carrefour, Cora) de LDSH passeront de 430 € en juin à 450 € en octobre, une fois les stocks d’emballage écoulé. « Depuis le passage de la brique de lait à 1,03 €, la hausse de la consommation est moins forte. Mais cette tendance est plutôt rassurante dans un marché du lait de consommation en décroissance », souligne Philippe Leseure, directeur filières chez LSDH.

De nouvelles hausses nécessaires rapidement

Ces hausses restent insuffisantes par rapport au niveau de charges dans les exploitations, assure Olivier Legrand, président section LSDH à l’APLBC. « En équitable, pour dégager au moins deux Smic par unité de main-d’œuvre et suivre les indicateurs Ipampa de juin, il faudrait plutôt un prix autour de 500 €/1000 l », illustre Philippe Leseure. « Les charges des exploitations restent très élevées, et s’y ajoutent la sécheresse avec des achats de fourrages », insiste Olivier Legrand.

Freiner l’accélération de la déprise laitière

La poursuite des hausses semble vitale pour freiner l’accélération de la déprise laitière. « Pour faire face aux coûts élevés et au manque de fourrage, des éleveurs décapitalisent, profitant des prix élevés de la viande. Face aux prix des céréales, beaucoup réduisent leur cheptel en attendant la retraite. Certains arrêtent complètement. Aujourd’hui, il y a plus de volumes libérés que de demande d’attribution », dépeint Olivier Legrand. Les enseignes de distribution sont alertées : « Si elles veulent du lait français, il faut arrêter de le proposer à 0,70 €/l en rayon, et les promotions. Il faut un lait au moins à 1 €/l, comme chez nos voisins belges et allemands », conclut l’éleveur.

Les plus lus

<em class="placeholder">L&#039;aire paillée offre une surface de 1 200 m2 séparée en deux.</em>
« Je suis repassé en aire paillée pour viser 2 millions de litres dans mon élevage laitier des Côtes-d'Armor »
Dans les Côtes-d’Armor, Antoine Boixière a choisi de démonter ses logettes pour améliorer le confort de ses 110 prim’Holstein et…
Deux éleveurs avec une petite fille devant un près avec des montbéliardes en Haute-Savoie
DNC : « Ceux qui s’opposent à l’abattage rallongent notre calvaire », témoigne Nicolas, éleveur laitier touché par la maladie en Haute-Savoie

Eleveur laitier près de Faverges, en Haute-Savoie, Nicolas Prud’homme dont 68 bêtes ont été abattues après une contamination à…

<em class="placeholder">dégagement de gaz toxique au silo</em>
Ensilage de maïs : attention au gaz orange des silos 

Les sécheresses et canicules impactent le métabolisme des plantes. Elles peuvent notamment induire des niveaux de nitrates…

<em class="placeholder">Thierry et Tristan Cluzel, éleveurs laitiers. </em>
« Le passage en logettes de nos vaches laitières nous a changé la vie, dans la Creuse »

Le Gaec du Beaudeix dans la Creuse a converti l’aire paillée  en stabulation avec deux rangs de logettes suite à l’…

<em class="placeholder">Aurélie et Ludovic Coué, éleveurs laitiers</em>
« Pour installer un robot de traite, nous avons réaménagé le bâtiment d’élevage pour la moitié du prix d’un neuf en Loire-Atlantique »

En Loire-Atlantique, Ludovic et Aurélie Coué ont préféré transformer l'ancienne stabulation pour installer des robots de…

<em class="placeholder">Ensilage de maïs, silo, tassage</em>
Maïs fourrage et sécheresse : adapter son chantier d'ensilage
Les chantiers d’ensilage ont commencé. Certains ont été impactés par les épisodes de sécheresse. Des précautions sont à prendre…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière