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Mycotoxines : une année 2023 à risque pour les maïs fourrage

Les premiers résultats de l’observatoire des mycotoxines sur les maïs 2023 laissent penser que la pression sera bien plus élevée que l’année dernière.

Préparation du tas de maïs ensilé avant sa couverture
Les premières analyses sur 35 échantillons sur les 200 prévues font état d’importantes concentrations en mycotoxines DON, NIV et ZEA, bien plus élevée que l’année dernière.
© L. Page / Cniel

[Mise à jour au 25 octobre, analyse Alltech]

« 2023 est une année à mycotoxines, révèle Jérôme Larcelet, de Seenorest, lors d’une conférence au Sommet de l’élevage 2023. Après une année 2022 à faible pression, on revient au niveau de 2021 et l’on risque de le dépasser. »

Les premières analyses sur 35 échantillons sur les 200 prévues font état d’importantes concentrations en mycotoxines DON, NIV et ZEA, bien plus élevées que l’année dernière. La moyenne grimpe à 800 ppb (µg/kg), rapporté à 88%MS pour les DON (Deoxynivalenol) contre 234 en 2022 et 913 en 2021. Pour les NIV (Nivalenol), la moyenne s’établit à 435 contre 152 en 2022 et 178 en 2021. Côté ZEA (Zealenone), la moyenne des premiers échantillons atteint 31. Les seuils de quantification n’avaient pas été atteints en 2022. Elle était de 73 en 2021.

« Logiquement les prochaines analyses devraient révéler des concentrations plus élevées », explique le conseiller. Les premiers maïs récoltés ont, en effet, moins de risque de mycotoxines car l’exposition aux champignons responsables des mycotoxines augmente à mesure que le maïs est laissé au champ.

Les explications de cette recrudescence : « un stress au départ de la culture puis de la pluie et des conditions favorables aux champignons ».

Une pression mycotoxines historique dans toute l’Europe

Les données préliminaires des analyses européennes des récoltes réalisés par Alltech aboutissent aux mêmes conclusions. « En Europe, les données préliminaires pour 2023 révèlent que ce risque atteint des sommets historiques », explique l’entreprise dans une communication du 18 octobre. Dans le détail, 100% des échantillons contenaient des mycotoxines, « ce qui révèle des risques pour un large éventail de types de cultures et d'espèces animales ». 92% contenaient deux mycotoxines ou plus, « ce qui entraîne des risques complexes dus à des interactions » et 91,1% contenaient des mycotoxines émergentes, « qui nécessitent des solutions de pointe car elles ne sont pas encore bien comprises ».

 

Repères

Les conseils aux champs pour limiter le risque de mycotoxines dans ses fourrages

Afin de freiner le risque de mycotoxine dans ses silos, Adeline Vendé, de chez Pioneer recommande :

Avant le semis

  • Préférer les rotations longues

  • Bien gérer les résidus de cultures avec broyage et enfouissement

  • Choisir des variétés adaptées à sa zone et éviter les hybrides tardifs dans des zones précoces

Pendant la culture du maïs

  • Gérer le risque foreurs tels que la pyrale et les sésamies

  • Eviter les récoltes tardives

 

 

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