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Le prix du lait Lactalis monte suite à une médiation

Avec 464,80 €/1000 l en 38-32 annoncé pour le quatrième trimestre, l’accord entre l’association d’organisations de producteurs Unell et le groupe laitier Lactalis donne un signal positif.

L'Unell pointe l'importance d'avoir un contrat-cadre et une formule de prix contractuelle pour aller en médiation.
Lactalis souligne que le prix du lait du quatrième trimestre 2022 représente une hausse de 32% par rapport à la même période 2021.
© C. Pruilh

[Mis à jour le 19 octobre 2022]

C’est un accord important pour les éleveurs sous contrat avec Lactalis, mais qui joue aussi comme un signal à toute la filière laitière : la médiation entre le groupe laitier et l’association d’organisations de producteurs Unell a abouti à un accord sur le prix du lait. « Après un mois de médiation, cet accord permet de solder les différends entre les deux parties sur le prix du lait de l’année 2022 », résume l’Unell qui rappelle que Lactalis avait gelé de manière unilatérale l’évolution du prix du lait depuis fin juin à 428,54 €/1000 litres.

La fin de l’ajustement à l’environnement concurrentiel

« Cette médiation marque un changement et démontre qu’Egalim 2 a donné effectivement plus de prérogatives au médiateur des relations commerciales agricoles », pointe Claude Bonnet, président de l’Unell, qui regroupe 4300 exploitations pour 2,3 milliards de litres de lait. « La médiation est dorénavant limitée dans le temps, à un mois, renouvelable une fois. La création d’un comité de règlement des différends met une pression aux acteurs pour qu’ils ne bloquent pas la situation. » Pour l’Unell, il est très positif que la référence au prix de l’environnement concurrentiel ait bien été écartée. « Le médiateur a bien mis le holà sur ce point ! »

Claude Bonnet souligne l’importance d’avoir eu un contrat avec une formule contractuelle. Le médiateur a pu s'appuyer dessus.

Vers un prix moyen annuel de plus de 424 €

L’accord s’appuie sur :

• la prise en compte de la formule de prix pour le quatrième trimestre ;

• un ajustement négatif sur le 4e trimestre lié à une négociation sur les surcoûts de transformation du couple beurre-poudre : -15,54 €/1000 l. Rappelons que depuis mai le Cniel ne publie plus d’indicateur valorisation beurre poudre, dans l’attente d’un accord interprofessionnel sur un nouvel indicateur qui tienne compte de l’augmentation des coûts de transformation ;

• une évolution significative de l’indicateur « prix de revient » appliquée dans la formule de prix, qui le fait passer à 400 €/1000 l en octobre et novembre et à 440 €/1000 l en décembre, au lieu de 370 € en 2020 ;

Enfin, pour régler le litige sur le gel du prix du lait en juillet sans activation de la clause de sauvegarde, il y aura un rattrapage de +3 €/1000 l par mois sur le 4e trimestre.

Cela donne un prix moyen national pour le 4e trimestre de l’ordre de 464,80 €/1000 l en 38-32, soit 490 euros toutes primes toutes qualités confondues, selon Lactalis. « Pour novembre et décembre, les cotations à venir du Cniel et de FranceAgriMer pourraient faire évoluer à la marge cette moyenne prévisionnelle », ajoute prudente l’Unell. Pour octobre, cela donne un prix de base de 454,3 €/1000 l en 38-32.

L’OPLGO veut aboutir pour son contrat cadre

Pour l’organisation de producteurs de lait Grand Ouest (OPLGO), le prix du lait suit celui de l’Unell, tant que la négociation sur l'accord cadre est en cours, selon les recommandations du médiateur. « Le projet d’accord cadre avec Lactalis est bien avancé mais nous bloquons sur la formule du prix du lait. Maintenant qu’il y a un accord de prix sur le 4e trimestre, nous allons pouvoir reprendre ce travail sur la formule contractuelle », indique Frédéric Epineau, président de l’OP.

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