Le bio épuise-t-il ses sols ?
Observations de terrain et expérimentations montrent une dégradation lente mais continuelle de la fertilité chimique des sols en agriculture biologique. Particulièrement pour le phosphore.
Observations de terrain et expérimentations montrent une dégradation lente mais continuelle de la fertilité chimique des sols en agriculture biologique. Particulièrement pour le phosphore.


De l’aveu même des ingénieurs d’Arvalis - Institut du végétal, l’évolution est pernicieuse, mais la tendance se confirme aussi bien sur le terrain que dans les plateformes expérimentales : la fertilité chimique des sols cultivés en agriculture biologique (AB) se dégrade tout doucement mais inexorablement. Régis Hélias et Rémi Brochier ont tiré la sonnette d’alarme lors du Sommet de l’élevage. « Chaque agriculteur, chaque parcelle, en France, dispose d’un capital phosphore qui est consommé petit à petit, prévient le premier. On ne peut pas prédire quand cela se passera, mais un jour, ça craquera. Pour l’instant, il n’y a rien de dramatique. Mais il faut en être conscient et rechercher des solutions sans attendre d’être dans le mur. »