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La visite et le bilan sanitaires pour faire le point sur les pathologies de votre élevage

La visite et le bilan sanitaires sont des étapes annuelles obligatoires. L’occasion d’une visite sans animaux malades, sans stress, pour se poser des questions sur les pathologies de l’élevage.

Un exemple de carnet sanitaire réservé aux interventions du vétérinaire.
Un exemple de carnet sanitaire réservé aux interventions du vétérinaire.
© C; Fouquet

Le bilan sanitaire refait un point sur les causes de mortalité et réforme, sur les pratiques préventives (vaccination, vermifugation…) et sur l’ensemble des pathologies ayant touché l’élevage dans l’année précédant le bilan. Pour cela, la mémoire de l’éleveur ne suffit pas, il faut le carnet sanitaire où sont enregistrés tous les soins donnés aux animaux. Pour chaque traitement, doivent être notés :

– la date de début et fin de traitement,

– le nom ou numéro de l’animal traité, éventuellement de quoi identifier le lot traité (génisses de 12 à 18 mois par exemple)

– le nom du traitement, ainsi que la voie d’administration, la dose et la fréquence ;

– le numéro d’ordonnance,

– le nom de l’intervenant (qui peut être le vétérinaire ou un des éleveurs de l’exploitation),

– et enfin la date de remise en vente des produits et non les délais d’attente.

L’idéal est d’avoir un carnet sanitaire à proximité des animaux pour ne pas oublier de le remplir mais également pour le tenir à disposition du vétérinaire qui doit le remplir à chaque visite sur l’élevage ! La réponse systématique devant le remplissage le plus souvent « imparfait » c’est : « je n’ai pas le temps ». Et pourtant le carnet sanitaire, en plus d’être une obligation, permet de s’assurer de l’absence d’erreur sur la date de mise en vente des produits, de faire un bilan sur les pathologies parfois minimisées par l’éleveur (par exemple, 60 % de mammites, même si c’est habituel dans cet élevage, ce n’est pas normal pour autant !).

Alors il faut se simplifier la tâche :

– marquer le numéro d’ordonnance sur les flacons/boîtes

– attacher un stylo au carnet

– prendre un logiciel sur smartphone qui permette de gérer un carnet sanitaire en ligne

– il est possible d’avoir plusieurs carnets : un dans la salle de traite, un avec les veaux, un dans le tracteur/4x4 pour les animaux au pré.

Une visite sanitaire à thème

La visite sanitaire a un thème établi chaque année par l’état. Les avortements, le bon usage des antibiotiques et antiparasitaires, la biosécurité, ont déjà été abordés. Cette année c’est le registre de traitement. Un thème pas vraiment cher aux éleveurs. Le registre doit comprendre :

une partie descriptive de l’exploitation : elle regroupe l’identification du/des détenteurs, les lieux de détentions des animaux, le type de production, et les coordonnées des personnes/organismes intervenant dans l’élevage

les mouvements d’animaux : entrées (achat, pension…) et sorties (mort, abattage,…)

le carnet sanitaire dont on vient de parler et d’autres documents en lien avec les animaux : résultats d’analyses de laboratoire, étiquettes de tous les éléments entrant dans l’alimentation des animaux et non produits sur l’exploitation, les ordonnances des médicaments et aliments médicamenteux et les factures ou bons de livraisons pour les médicaments pouvant être délivrés sans ordonnance.

L’ensemble de ces éléments peut exister sous version numérique ou papier à condition d’être édité en version papier régulièrement. Tout doit être conservé pendant cinq ans.

Ces obligations légales, bien que considérées comme fastidieuses, doivent être réalisées consciencieusement. C’est aussi l’image de l’élevage et le sérieux des traitements qui se jouent là, image importante auprès du grand public…

Des protocoles de soins indispensables

Vous devez avoir des protocoles de soins correspondant aux pathologies les plus fréquentes de votre élevage. Ce dernier document, en plus d’un bilan sanitaire et d’une visite sanitaire, est indispensable pour la délivrance de médicaments « au comptoir », sans examen systématique des animaux.

À retenir

Pour en faciliter la tenue :

attacher un stylo au carnet sanitaire
noter les numéros d’ordonnance sur les flacons/boîtes
avoir plusieurs carnets
gérer en ligne sur smartphone

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