Aller au contenu principal

La qualité des maïs ensilages est au rendez-vous

Malgré les aléas climatiques, les maïs affichent des valeurs moyennes correctes(1). Le cru 2019 est plus riche en énergie que celui de 2018, avec une teneur en amidon supérieure.

Les maïs ensilages 2019 affichent 0,92 UFL/kg MS, 29,7 % d’amidon et 52 % de dDNF en moyenne.  © E. Bignon
Les maïs ensilages 2019 affichent 0,92 UFL/kg MS, 29,7 % d’amidon et 52 % de dDNF en moyenne.
© E. Bignon

1 Des récoltes parfois trop tardives

La teneur en matière sèche moyenne à la récolte, à 33,5% MS, est conforme aux préconisations. Toutefois, l’hétérogénéité est forte et bon nombre de maïs ont été récoltés trop tard : 38 % des chantiers d’ensilage ont été réalisés à plus de 35 % MS. La part la plus élevée de chantiers d’ensilage réalisés à une teneur en MS très élevée (>37 % MS) se situe dans les régions Centre Val de Loire, Bourgogne, Poitou-Charentes et Limousin.

2 Teneur en amidon moyenne mais des fibres digestibles

Globalement, les ensilages de maïs 2019 sont à risque peu acidogène. Les trois quarts des maïs présentent une teneur en amidon inférieure à 280 g/kg MS. La teneur moyenne en amidon est de 29,7±6,3 % à l’échelle nationale, supérieure de 1,5 point par rapport à 2018. Là encore, la variabilité entre les régions est grande. La bonne surprise vient de la digestibilité des fibres (dNDF), avec une moyenne égale à 52,0±4,2 %. Les ensilages précoces y ont contribué, notamment les zones Centre-Est et Ouest qui présentent respectivement des niveaux de dNDF moyens de 54,6 % et 53,6 %. Par contre, les ensilages réalisés dans le Sud-Ouest et en bordure de la Manche (Bretagne, Mayenne, Normandie, Hauts de France) présentent une digestibilité des fibres inférieure à la moyenne nationale en raison d’une durée de cycle plus longue et probablement une utilisation d’hybrides plus typés grain (Sud-Ouest).

 

 

3 Des valeurs alimentaires correctes

La teneur moyenne en UFL (0,92±0,03 UFL/kg MS) est en légère hausse (+ 0,02 UFL/kg MS) par rapport à l’année dernière. Un quart des ensilages de maïs présentent une valeur énergétique inférieure à 0,90 UFL/kg MS. L’origine de cette énergie est assez variable selon les régions. On retrouve ainsi des maïs plus typés « amidon » dans les régions en bordure de la Manche et dans le Sud-Ouest, mais avec une fibre un peu moins digestible. Dans le Centre-Est, c’est au contraire la bonne digestibilité des fibres qui permet de compenser la plus faible teneur en amidon pour maintenir une valeur énergétique correcte... Cela étant, on constate aussi de fortes disparités intrazone, sur le niveau d’UFL et l’origine de l’énergie. Alors que la moitié des ensilages se situent en dessous de 247 g d’amidon dégradable par kilo de matière sèche, 14 % sont à plus de 300 g/kg MS ! La digestibilité des fibres est aussi variable, avec un écart-type observé à plus de 4 points ! Malgré un niveau de digestibilité de la matière organique (dMO) légèrement supérieur cette année, l’encombrement moyen des maïs est équivalent de celui de l’an dernier.

Quant aux teneurs en matières azotées totales, elles sont proches de celles obtenues en 2018, avec en moyenne 7,4±1,0% MAT, mais varient de 7,1% MAT dans les régions bordant la Manche à 8,2% MAT dans la zone Centre-Est. Les valeurs azotées moyennes sont égales à 46 g/kg MS de PDIN et 68 g/kg MS de PDIE.

(1) La base de données rassemble 15 008 analyses de fourrages effectuées par 25 organismes.

À retenir

Les maïs ensilages 2019 sont légèrement plus riches en énergie que ceux de 2018 pour un niveau d’encombrement équivalent. À même niveau d’ingestion, leur apport énergétique est donc en moyenne légèrement supérieur. Par exemple, l’apport de 12 kg MS d’un maïs moyen 2019 apporte 0,24 UFL de plus qu’un maïs moyen 2018, soit l’équivalent de 0,5 l de lait par vache par jour en plus. Mais ce sont les vaches qui auront le dernier mot…

 

Les plus lus

Danone recherche 100 millions de litres de lait

Déprise laitière et besoins croissants de l’entreprise sont les deux raisons pour lesquelles Danone cherche de…

Baptiste, Laurent et Simon Cousin, du Gaec des Jonquilles dans les Ardennes
« Nous vivons à trois avec un système lait bio tout herbe productif et diversifié »
Le Gaec des Jonquilles, dans les Ardennes, arrive à être productif sur un plateau froid et humide couvert de prairies permanentes…
En début de saison de pâturage, les vaches font le tour des paddocks en 40 à 45 jours, pour tout déprimer. En pleine saison, elles reviennent tous les 21 jours.
« Nos vaches pâturent encore plus depuis que nous avons les robots de traite »

Au Gaec des Morlières, dans l’Orne, les 140 laitières pâturent 44 paddocks, dont le plus éloigné se situe à un kilomètre de la…

Paella, championne adulte et meilleure mamelle adulte
Salon de l'agriculture 2024 : retrouvez la vidéo et le palmarès du concours de la race montbéliarde

Le doublé championne et meilleure mamelle adulte est revenu à Paella du Gaec Pivert du Haute-Loire.

Vaches laitières dans une prairie
Prairies permanentes : Bruxelles accepte de revoir le ratio

Face à la pression du terrain et aux demandes de certains Etats-membres, la Commission européenne a décidé d’assouplir les…

Traite - bracelet à la patte pour traitement antibiotique
Les lactations prolongées sont-elles rentables pour les vaches laitières ?

Adopter une stratégie de lactations prolongées peut présenter des intérêts dans certains élevages et pour certaines vaches,…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière