Aller au contenu principal

Installation : avez-vous pris du volume de lait supplémentaire proposé par votre laiterie ?

Rien, un peu, beaucoup... Pour votre projet d’installation, avez-vous eu besoin des volumes de lait que votre laiterie propose aux jeunes installés, en plus de la référence laitière à reprendre ?

Traite des vaches
S’installer ne rime pas forcément avec volumes supplémentaires de lait.
© A. Conté

Samuel Bouchier, en EARL dans l’Isère

NON

Samuel Bouchier, en EARL dans l'Isère, posant devant ses vaches au cornadis
Samuel Bouchier, en EARL dans l'Isère © S. Bouchier
Je me suis installé en décembre 2022 et je n’ai pas pris de volume supplémentaire de référence laitière. Je me suis installé suite au départ de mes deux parents. Ils ne faisaient déjà pas leur référence de 638 000 litres. Le bâtiment et le robot de traite étaient déjà saturés. La ferme n’était déjà pas autonome en fourrage avec 130 hectares de prairies à 1 000 mètres d’altitude pour 60 à 65 vaches traites et leur suite. Et nous sommes bloqués en surface du fait d’une très forte pression foncière, étant à 30 minutes de Grenoble. Même si j’avais pu m’agrandir, je ne pense pas que je l’aurais fait, pour garder la cohérence de mon système robot et pâturage, avec 36 hectares accessibles pour les vaches traites. Avec deux salariés pour 1,5 équivalent temps plein, c’est un système économique qui me laisse du temps libre pour ma famille.

Baptiste Badot, en Gaec à trois associés en Saône-et-Loire

OUI

Baptiste Badot, en Gaec à trois associés en Saône-et-Loire
Baptiste Badot, en Gaec à trois associés en Saône-et-Loire © B. Badot
J'ai pris près de 400 000 litres, mais en changeant de laiterie. Je me suis installé en avril 2019, mais déjà en 2016 mes deux futurs associés avaient repris une ferme de 80 hectares en vue de mon installation. Le cédant de cette ferme était resté sur le Gaec en attendant sa retraite et mon installation. Mon projet d’installation consistait à reprendre du lait pour vivre à trois du lait et d’un atelier grandes cultures. En 2019, Danone ne voulait pas répondre à ma demande de volumes supplémentaires. Nous avons eu alors l’opportunité de quitter Danone pour rejoindre la Coopérative d’Etrez. Nous avons pu demander le volume dont nous avions besoin pour réaliser notre projet, saturer le bâtiment et les robots : 1,1 million de litres en 2020, et une croissance progressive pour atteindre 1,250 million de litres fin 2023. Les ventes de beurre et crème AOP de Bresse de la coopérative se développaient alors, et aujourd’hui encore, la dynamique en produits gastronomiques reste là malgré l’inflation.

Benoît Rozier, en Gaec à trois associés en Saône-et-Loire

OUI

Benoît Rozier, en Gaec à trois associés en Saône-et-Loire
Benoît Rozier, en Gaec à trois associés en Saône-et-Loire © B. Rozier
J'ai pris 200 000 litres pour passer toute la référence en volume A et l’augmenter aussi. Je me suis installé en mars 2021 sur le Gaec de mon père et de mon oncle. En 2015, ils avaient fait construire une nouvelle stabulation pour les vaches laitières en vue de mon installation, puis ils s’étaient fait attribuer du volume B pour saturer le bâtiment. Mais le prix B était volatil, lié aux cotations beurre poudre, et nous voulions un prix du lait plus stable. J’ai pris 200 000 litres sur les 300 000 litres proposés par notre coopérative Sodiaal. Pour les jeunes, c’étaient des volumes A. Ainsi, tous les volumes du Gaec - 676 000 litres - étaient payés en A (NDLR : depuis avril 2023, Sodiaal a mis fin au double volume-double prix ; tous les volumes sont payés le même prix). Le reste de mon projet était une diversification du Gaec : j’ai apporté une exploitation reprise qui comptait des surfaces, un atelier porcs et des vaches allaitantes. En résumé, avec mon installation, le Gaec est passé de 2 à 3 associés, a augmenté son atelier lait et allaitant, et a créé un atelier porcin.

Les plus lus

<em class="placeholder">éleveurs laitiers dans leur bâtiment vaches laitières</em>
« Nous sommes passés de 8 300 à 14 500 litres de lait corrigé par vache en cinq ans »
Le Gaec des Landelles, en Loire-Atlantique, a maximisé la production de matière utile par logette. Les divers leviers…
<em class="placeholder">Estelle et Sylvain Quellier, éleveurs et associés du Gaec des prairies normandes</em>
« Nous réinvestissons pour assurer l'avenir de notre ferme laitière dans l'Orne »

Avec 80 vaches laitières en AOP camembert de Normandie, Estelle et Sylvain Quellier ont choisi d'améliorer les conditions…

<em class="placeholder">vaches rouges flamandes</em>
Race laitière locale : la filière rouge flamande mise sur la valorisation de sa viande et des fromages locaux
L’Union rouge flamande mise, entre autres, sur la valorisation du produit viande pour continuer à tirer la race à petits…
vaches laitières au pâturage dans une prairie permanente du Grand Est
PAC et prairie permanente : quelles sont les règles de retournement ?

Dans quel cas un agriculteur peut-il retourner une prairie permanente ? En France, la conditionnalité de la PAC impose un…

Récolte du maïs épi : les quatre erreurs à éviter

L’ensilage de maïs épi est une source d’énergie pour les vaches laitières. La récolte du maïs épi et sa conservation au silo…

<em class="placeholder">franck et </em>
Élevage laitier bio : « Nous avons le goût de la productivité en Mayenne »

La moyenne d’étable du Gaec Hivert, en Mayenne, s'établit à 8 500 kg de lait en bio. Équipé de deux robots de traite…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière