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En lait bio, un contrat cadre entre la Sill et l'OP lait bio Seine et Loire

Les deux partenaires se sont mis d'accord sur une formule de prix et sur un cadre pour les volumes livrés.

Sebastien Floc'h, DG Sill entreprise et Jan Zuurbier, coprésident OP lait bio Seine et Loire
Le jour de la signature du contrat cadre entre la Sill (Sebastien Floc'h, DG) et l'OP lait bio Seine et Loire (Jan Zuurbier, coprésident)
© Lumy

Un contrat cadre a été signé début septembre par la Sill entreprises (produits laitiers frais Sill Malo, nutrition et ingrédients, jus et potages, produits surgelés) et l'OP lait bio Seine et Loire (OP transversale négociant avec Lactalis, Danone, Saint Père, Sill, Triballat Noyal et Montsûrs). Aujourd'hui, l'OP représente 39 producteurs de lait sur les 85 exploitations sous contrat avec la Sill.

La formule de prix s'appliquera pour les prix de l'année 2022, avec l'annonce d'un objectif annuel et des déclinaisons par trimestre. La formule reprend la même trame de base que pour les autres laiteries avec lesquelles l'OP travaille : 50% du prix est basé sur une référence au prix de revient et 50% du prix est basé sur une référence aux marchés. "Dans notre cas, nous avons retenu le prix FranceAgriMer payé, standard (38/32), de la même période de l'année précédente", indique Yannick Auffret, responsable des ressources laitières de la Sill.

Une pause dans les conversions

Pour les volumes, ce contrat va inscrire les références laitières dans le marbre. "Jusque aujourd'hui, nous avons pris en conversion tous les éleveurs qui le souhaitaient, même des producteurs venant d'autres entreprises", plante Yannick Auffret. "Jusqu'à présent, nous produisions ce que nous voulions. C'était assez libre", indique Jan Zuurbier, co-président de l'OP. Aujourd'hui, "il faut écrire un chiffre, et l'idée est de coller au volume réalisé, en accord avec les producteurs, explique Yannick Auffret. Nous n'avons pas d'excédent de lait à gérer".

Depuis janvier 2021, la Sill fait une pause des conversions. "Il y avait des perspectives de développement sur tous les produits bio que nous fabriquons : lait UHT bio Legall, ultra-frais Malo, fromages à tartiner, beurre et infantile bio." Mais sur le premier semestre 2021, la consommation est à peu près égale à 2019, et elle baisse même en ultra-rais. "Nous avons développé nos marchés en beurre bio. Mais nous avons une problématique de valorisation de l'extrait sec (fraction protéique) en bio", pointe Yannick Auffret.

Un consommateur qui a du mal à payer

"Le bio est confronté à un problème de prix (acceptation des clients à payer)", souligne Yannick Auffret. Pourtant, la bio a un prix. "Nous avons une problématique de couverture de nos coûts de production", rappelle Jan Zuurbier. "Nous travaillons donc à trouver comment mieux valoriser nos produits. Peut-être en créant du lien entre nous, l'OP et un client, distributeur ou autre", indique Yannick Auffret.

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