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Donnez-vous du sorgho multicoupe à vos laitières ?

À pâturer ou à faucher, le sorgho multicoupe commence à être utilisé pour les vaches laitières. En avez-vous déjà distribué à vos laitières ?

Troupeau de vaches traites dans un paddock de sorgho multicoupe, pour leur premier tour de pâturage.
Troupeau de vaches traites dans un paddock de sorgho multicoupe, pour leur premier tour de pâturage.

Lire aussi : Des sorghos fourragers pour différents usages

Lionel Bocquier, en Vendée

 

Lionel Bocquier, éleveur - Gaec Le pont neuf, en Vendée  © L. Bocquier
Lionel Bocquier, éleveur - Gaec Le pont neuf, en Vendée © L. Bocquier

OUI

Pour la première fois, le 7 mai dernier, nous avons semé 6,5 ha d'un mélange sorgho multicoupe Bovital de type hybride (25 kg) et de trois trèfles (20 kg), après une vieille prairie. Le sorgho trèfle a reçu un tour d'irrigation de 30 mm, mais huit jours après le semis ce qui était un peu tard vu qu'il faisait très sec. Les trèfles (T. Sirius, T. Tigri bio, T. Geronimo) n'ont pas bien levé et ont disparu après le premier tour de pâturage. Nous avons enrubanné la 1re coupe, et une 2e coupe sur 3,5 ha, puis fait pâturer. L'enrubannage n'a été donné qu'aux génisses et vaches taries. Fin juillet, le premier tour de pâturage des laitières a eu lieu, un peu tard, pour des raisons travail. Le sorgho faisait 90 cm de haut, alors que les animaux auraient pu sortir dès 60 cm. Malgré cela, les 70 vaches normandes en production (5 100 kg/VL/an en bio) ont bien nettoyé leur paddock de 70 ares en 24 heures. En tout, les vaches ont fait deux tours de pâturage. Ce mois d'août n'a pas été trop sec, donc la pousse du sorgho a été bonne. Nous avons fait environ 4 t MS/ha en enrubannage ; maximum 2 t MS/ha pour le pâturage.

Jean-Pierre Detroyat, en Isère

 
Jean-Pierre Detroyat, éleveur - Gaec de Sully, en Isère © J.-P. Detroyat
Jean-Pierre Detroyat, éleveur - Gaec de Sully, en Isère © J.-P. Detroyat

NON

Fin septembre, nous avons ensilé trois remorques de sorgho multicoupe. Nous l'avons mis dans le silo de maïs et il sera distribué aux 70 vaches montbéliardes (7 700 l/VL/an), mais les quantités seront trop faibles pour conclure sur l'effet sur les vaches. Il s'agissait d'un essai parmi d'autres sur des dérobées d'été à vocation fourragère. Et le sorgho multicoupe servira aussi à couvrir le sol ; les tiges resteront en place l'hiver. Sur le pourtour d'une parcelle de 4 ha, après la récolte de l'orge fin juin, nous avons fait un semis direct d'un mélange sorgho multicoupe et trèfle d'Alexandrie. À l'intérieur de la parcelle, nous avons semé du teff grass. L'an prochain, nous sèmerons un sorgho multicoupe, plutôt qu'un monocoupe pour sa vitesse d'implantation et sa polyvalence d'utilisation. Mais plutôt pour les génisses. Nous referons un mélange sorgho trèfle, pour le pâturage et l'enrubannage. Et sur une parcelle de 2,5 ha, nous ferons un sorgho multicoupe en pur pour être ensilé ou enrubanné. Si le mélange sorgho trèfle n'est pas pâturé, le sorgho étouffe le trèfle.

Joël Marron, éleveur en Isère

 

Joël Marron, éleveur en Isère © Marron
Joël Marron, éleveur en Isère © Marron

OUI

Pour la première fois, j'ai semé début mai 2 ha de sorgho multicoupe Piper de type Sudangrass, pour avoir rapidement de quoi faire pâturer mes 50 vaches montbéliardes (6 700 l/VL/an) et 50 génisses. Il faut attendre que le sorgho fasse au moins 40 cm de haut au premier passage, pour éviter sa toxicité pour les bovins. Mes vaches ont fait leur premier tour de pâturage environ 40 jours après le semis. Aux tours suivants, il n'est plus nécessaire d'attendre que le sorgho fasse 40 cm de haut. Mes vaches restaient un jour dans un paddock tous les dix jours environ, à 20 cm de haut, tant que le sorgho poussait fortement. J'avais divisé en trois la parcelle. Cet été, les prairies étaient grillées et le sorgho encore vert, et les vaches l'ont bien mangé. À partir de septembre, les nuits sont plus fraîches et le sorgho pousse moins vite. À l'inverse, les prairies repartent. Les deux sont donc complémentaires. La production laitière n'a pas baissé ; ce pâturage ne vient qu'en complément d'une ration d'ensilage d'herbe (8 kg brut) et de maïs (20 kg). C'est un apport de verdure fraîche à pas cher (60 €/ha de coût de semence).

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