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[Croisement viande] Êtes-vous prêt à utiliser des doses de semences sexées mâles

Le croisement de laitières avec des taureaux de races à viande a représenté 17 % des inséminations premières en 2019, selon l'Idele. Certains éleveurs utilisent des semences sexées mâle. 

 © Gènes Diffusion
© Gènes Diffusion
 

Benoît Chancrin, en Gaec dans la Drôme

Oui

 

 
Benoît Chancrin, en Gaec dans la Drôme © Auriva Élevage
Benoît Chancrin, en Gaec dans la Drôme © Auriva Élevage

 

Je le fais depuis deux ans sur les femelles non retenues pour le renouvellement du troupeau (68 prim’Holstein à 10 500 kg). Je génotype toutes les génisses. Les 21 à 22 meilleures sont inséminées en race pure avec de la semence sexée femelle. J’en utilise également sur les meilleures vaches.

Les autres femelles (environ 60 % du troupeau) sont inséminées avec des doses sexées mâles. J’utilise des taureaux Inra 95 bien indexés en facilité de naissances. La Sicarev préfère nous acheter des mâles. Économiquement c’est plus intéressant, même si la dose coûte 35 à 40 euros. Un veau Holstein vaut 41 euros. Une femelle croisée de 3 à 4 semaines se vend autour de 100 euros contre 200 à 215 euros pour un mâle croisé.

Quand on fait 100 % des IA avec des doses sexées, il faut accepter de mettre un protocole Repro plus renforcé avec un meilleur suivi écho (minimum trois échographies par VL). Avec ce protocole, je n’ai augmenté que de 0,1 le coefficient d’utilisation de paillettes (2,2).

Véronique Sys, en EARL dans le Nord

Non

 

 
Véronique Sys, en EARL dans le Nord © EARL Sys-d'Hondt
Véronique Sys, en EARL dans le Nord © EARL Sys-d'Hondt

 

Suite à mon installation en 2012, nous avons utilisé de la semence sexée femelle pour produire notre nouvelle référence. Nous nous sommes retrouvés avec trop de femelles. Nous visons 35 % de renouvellement pour ne pas devoir acheter d’animaux. Depuis trois ans, nous génotypons toutes les génisses du troupeau (65 prim’Holstein et quelques brunes à 9 500 kg). Les meilleures femelles du troupeau, qui représentent un tiers des femelles en âge d’être inséminées, sont accouplées en doses sexées femelles. Un autre tiers des femelles sont inséminées avec de la semence conventionnelle en race pure. Le dernier tiers est croisé avec de la semence conventionnelle. La valorisation du veau croisé n’est pas notre priorité. Notre but est que les vaches soient pleines pour faire une lactation et que leur veau parte le plus vite possible. Nous utilisons des taureaux de race blanc bleu belge parce que notre marchand aime ça. Nous avons utilisé des taureaux Angus sur les génisses pour la facilité de vêlage. Ces veaux se vendent au même prix que des Holstein (autour de 50 euros contre 200 euros pour un croisé mâle BBB). Désormais, grâce au génotypage, nous  ne croisons plus de génisses.

Étienne Breton, en Gaec dans l’Orne

Oui 

 

 
Étienne Breton, en Gaec dans l’Orne © F. Mechekour
Étienne Breton, en Gaec dans l’Orne © F. Mechekour

 

Nous croisons des prim’Holstein avec de la semence conventionnelle de taureaux blanc bleu belge depuis cinq ans pour diminuer le nombre de génisses de renouvellement. Cette année, nous avons atteint notre objectif de 80-90 génisses pour un troupeau de 240 vaches.

Avec l’aide de notre inséminateur, nous avons trié nos génisses. Celles qui ont un ISU inférieur à 150 points (environ la moitié) seront inséminées avec de la semence conventionnelle de taureaux Angus. Les vêlages sont faciles. Nous vendrons les veaux mâles. Les génisses seront élevées et abattues à 2 ans. Nous avons un débouché avec Agrial.

Et nous allons inséminer 140 vaches avec du blanc bleu belge, dont une dizaine avec des doses sexées mâles pour essayer. Les veaux mâles se vendent 100 euros de plus que les femelles. Mais la dose sexée coûte dix euros de plus (19 euros contre 9 euros). Le taux de réussite à l’IA est inférieur. On n’en utilisera pas sur les vaches négatives en fertilité. Nous ne voulons pas dégrader l’intervalle vêlage-vêlage.

 

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