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Bâtiments agricoles : deux idées pour occuper ses bâtiments vides

Des bâtiments inutilisés ? Des solutions pour valoriser des bâtiments inoccupés et apporter un complément de revenu existent. Certaines génèrent du passage sur l’exploitation, pour ceux qui aiment le contact. D’autres sont moins chonophages.

« Quand nous avons refait la nurserie, l'ancien bâtiment des veaux, avec une dalle béton, fermé et propre, ne nous servait plus », raconte Aurore Celard. L’éleveuse, dans le Morbihan, décide alors de devenir point relais pour les particuliers qui se font livrer des colis volumineux. Elle en tire un revenu compris entre 300 et 500 euros par mois.

Relais colis et magasin de producteurs

« Il y avait un réel besoin, rapporte Aurore Celard. Les premiers clients étaient contents de ne pas devoir aller à Vannes pour récupérer leurs colis. Les gens sont heureux de venir à la ferme et je suis ravie de les accueillir. Au début, je vendais un litre de lait de temps en temps. J'ai eu de plus en plus de demandes pour acheter des produits agricoles. Alors, j’ai créé un magasin à la ferme avec une quarantaine de producteurs locaux. Il est ouvert du mercredi au samedi. Désormais, les clients récupèrent leur colis sur nos heures d’ouverture. Certains, qui nous ont découverts grâce au colis, viennent toutes les semaines. »  Avec quelques années de recul, Aurore Celard insiste sur l'importance d’être « disponible. C’est primordial. On prend le temps de discuter avec les gens, on répond aux questions ». 

Elle a choisi de travailler avec Agrikolis. Parmi les conditions préalables, « il faut être disponible une à deux fois trente minutes par semaine pour décharger les camions, estime Cédric Guyot, cofondateur d'Agrikolis. Un agriculteur reçoit en moyenne une centaine de colis par mois. Nous demandons que la personne soit libre le soir et le week-end pour que les clients viennent récupérer leurs colis ». Les autres prérequis sont d'avoir un local d’au moins 50 m2 fermé, accessible à des semi-remorques, et disposer d’un moyen de manutention (chariot élévateur, télescopique, tracteur).

De l'hivernage de véhicules en tout genre

Jany Bordevaire, éleveur dans les Deux-Sèvres, propose, lui, de l’hivernage de camping-cars, de caravanes ou encore de voitures de collection. « Je dispose de plus de 1 000 m2 inutilisés pour stocker 30 à 40 véhicules, poursuit-il. Le hangar est électrifié à l’intérieur et à l’extérieur et dispose d’un point d’eau. » Depuis qu’il a commencé, il y a quatre ans, il décrit « un perpétuel besoin, la clientèle tourne d’une année sur l’autre. Cette activité ne demande pas de temps, sauf quand les clients la découvrent ». L’éleveur estime gagner « entre 27 et 28 euros par mois et par véhicule. C’est toujours un plus quand nous subissons des difficultés comme les crises sanitaires ».

Il utilise le site monhangar.fr qui met en relation des agriculteurs qui ont des bâtiments vides avec des particuliers qui cherchent des endroits pour hiverner un véhicule. « C’est un peu comme le AirBnB de l’hivernage », décrit Joris Baco, le fondateur. Les agriculteurs postent un descriptif du lieu dont ils disposent : terrain ouvert ou bâtiment fermé, dalle béton ou non, accès à l’eau et/ou à l’électricité, proximité d’une ville ou d’un grand axe, prix, etc. « Il n’y a pas de notion de gardiennage. L’agriculteur est assuré pour son bâtiment, le locataire pour son véhicule », explique Joris Baco.

Côté éco

Le complément de revenu estimé par monhangar.fr et par Agrikolis (5 € par colis livré) est estimé à 5 000 à 6 000 € par an.

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