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Avez-vous des solutions face à la flambée du prix de l’électricité ?

Panneaux photovoltaïques, pré-refroidisseur… Avez-vous des équipements pour économiser l’électricité du réseau ?

Panneaux photovoltaïques sur un bâtiment agricole.
Panneaux photovoltaïques sur un bâtiment agricole.
© Réussir SA

Emmanuel Drogue, en Gaec dans la Drôme

OUI

Emmanuel Drogue, en Gaec dans la Drôme. © E. Drogue

Heureusement, nous avons deux contrats séparés – un pour l’élevage (245 000 l de lait produits) et un pour la transformation (210 000 l) – à 34 kVA qui bénéficient du bouclier tarifaire. Nous avons économisé environ 5 000 euros de fioul et d’électricité sur un an grâce à nos panneaux photovoltaïques (34 500 €) installés en 2020 sur le toit exposé plein sud de la fromagerie, pour autoconsommer notre électricité. Avec la hausse du prix de l’énergie, nous aurons donc sans doute amorti ces panneaux plus rapidement que les huit ans intialement prévus. Les panneaux alimentent en électricité la cuve de la fromagerie, les caves d’affinage et la salle réfrigérée, le séchage en grange et la griffe de distribution de foin, la salle de traite et le moulin à farine pour le concentré fermier aux animaux. Sur un an, nous consommons plus de 70 % de l’électricité produite. Le surplus est vendu à 0,06 €/kWh et ce tarif n’augmente pas pour l’instant.

 

Serge Ossedat, en Gaec dans la Loire

OUI

Serge Ossedat, en Gaec dans la Loire. © A. Conté
Avec 75 vaches en salle de traite et un atelier de 120 truies, nous avons un contrat à 36 kVA et bénéficions du bouclier tarifaire. Nous avons un récupérateur de chaleur qui permet d’économiser de l’énergie pour chauffer l’eau. Nous autoconsommons 60 % de la production de notre tracker solaire, ce qui correspond à la moitié de nos besoins. Nous avons fait aussi des économies grâce au stockage virtuel, car quand l’électricité vient de notre stock virtuel (c’est en fait l’électricité du réseau), nous avons juste à payer la partie « taxe et acheminement ». L’idéal serait de stocker réellement notre électricité pour atteindre l’autonomie, mais pour l’instant il n’existe pas de batterie efficace pour cela. Pour réduire nos besoins, en vue du changement de tank, nous allons privilégier un groupe séparé pour le mettre hors de la laiterie, en extérieur. Il serait intéressant également de mieux caler notre consommation sur notre production d’électricité, en adaptant les horaires de traite par exemple.

 

Jean-Christophe Lepage, en EARL dans les Ardennes

PAS ENCORE

Jean-Christophe Lepage, en EARL dans les Ardennes. © A. Conté
Le contrat d’électricité de l’exploitation est de 65 kVA sur un site (deux robots de traite, un robot d’alimentation, mixeur lisier…) et de 32 kVA sur un second site avec salle de traite. Aujourd’hui, il court encore avec l’ancien tarif, donc ça va. Le poste électricité représente environ 15 000 euros à comparer à 900 000 euros de chiffre d’affaires. En traite robotisée, les constructeurs ont réalisé un gros travail de réduction des consommations d’énergie. Le robot d’alimentation n’est pas si gourmand que l’on pourrait le penser : 2,5 €/j d’électricité en moyenne sur un an (prix 2020) pour 7 à 10 t de fourrage distribué par jour. Au final, l’exploitation consomme davantage l’été quand les ventilateurs et brumisateurs tournent. Et heureusement notre tarif pro est plus faible en été. Nous n’avons pas essayé de déposer un projet photovoltaïque, car étant proches d’un site classé bâtiment historique, nous craignons un refus. Enfin, notre unité de méthanisation – extérieure au site d’élevage – est en injection de biométhane dans le réseau, mais nous voulons y associer du photovoltaïque, et peut-être une cogénération, pour couvrir une partie de sa consommation d’électricité. En conclusion, pour les consommations d’électricité, comme celles de fioul, il faut déjà réfléchir comment réduire la consommation, puis optimiser et même améliorer son autonomie, dans une cohérence globale d’entreprise.

 

 

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