Aller au contenu principal

L’aide bio au maintien supprimée en Pays de la Loire

Fin 2019, les Pays de Loire comptaient 243 exploitations avec des poulets et 270 avec des pondeuses, soit 38% et 19% des volumes produits en France © P. Le Douarin
Fin 2019, les Pays de Loire comptaient 243 exploitations avec des poulets et 270 avec des pondeuses, soit 38% et 19% des volumes produits en France
© P. Le Douarin

À partir de cette année, les producteurs bio des Pays de la Loire ne recevront plus l’aide au maintien des terres en bio que la région leur versait avec l’Agence de l’eau, afin de compenser la décision de l’État en 2017 de ne plus assurer cette aide. « Cette décision va impacter 1 700 producteurs », s’alarme François Vigneau, de la Coordination agrobiologique des Pays de la Loire. La région a remobilisé des budgets pour financer la conversion (181 M€ sur la période 2015-2019 au lieu de 82 M€), mais arrête l’aide au maintien jusqu’à la fin de la programmation PAC en 2022. « En Pays de la Loire, la volaille bio est en général un atelier complémentaire, avec des bovins et des céréales, précise Florent Nouet, des Volailles bio de l’Ouest (réseau Unébio). Même si l’impact varie selon les fermes, cet arrêt de l’aide entraînera en moyenne une perte de 5000 €/an/personne ».

Distorsion de concurrence régionale

« Les éleveurs devraient pouvoir vivre sans aide, estime Benoît Drouin, président de la commission bio du Synalaf. Toutefois, l’aide au maintien est désormais intégrée au revenu. Même si les projets sont avant tout liés à la demande, sa suppression impactera la rentabilité des fermes et à terme peut-être l’essor des filières. Surtout, cela entraîne une distorsion de concurrence entre régions ». Les producteurs pointent leur perte de compétitivité face aux régions voisines de Bretagne, Nouvelle Aquitaine et Centre Val-de-Loire, où les Conseils régionaux et l’Agence de l’eau poursuivent l’aide au maintien. L’arrêt de l’aide pourrait aussi impacter la transmission des fermes bio, les jeunes pouvant préférer convertir une ferme conventionnelle afin de bénéficier des aides à la conversion.

 

Les plus lus

<em class="placeholder">Nicolas Bourdon a réussi à aller au bout de son projet et peut être fier du résultat !</em>
En Bourgogne, Nicolas Bourdon s’est installé à tout prix en poulet 
À Sergines, près de Sens dans l’Yonne, Nicolas Bourdon a mis presque six ans pour concrétiser un projet de 1 800 m² de…
<em class="placeholder">Lorsque la pérennité du binôme Univom-Sypalm s’est posée, Ghislaine Lecoq n’a pas voulu abandonner l’organisation. Elle est restée par attachement à la marque, ...</em>
« Je suis fière de produire du poulet Duc de Mayenne »

Restée fidèle à son organisation Duc de Mayenne, Ghislaine Le Coq en récolte déjà les fruits.

<em class="placeholder">Abattoir Valotek</em>
« Je gagne du temps avec mon petit abattoir de volailles Volatek »

La Ferme de Passay, à Sillé-le-Philippe (Sarthe) s’est équipée d’un petit abattoir Volatek. Privilégiant le local, l’éleveur…

<em class="placeholder">Les deux frères, Lionel et Xavier Rivoal, âgés de 40 et 36 ans, introduisent avec un préau une différenciation Bien-être dans leur élevage déjà diversifié ...</em>
"Nous avons choisi une ventilation adaptée à notre poulailler avec préau"
Éleveurs de dinde à Plouvien dans le nord du Finistère, Lionel et Xavier Rivoal ont construit un préau en rénovant leur…
<em class="placeholder">Patrice Labrosse, président de la CPASL : « Nous produisons un produit plus haut de gamme qui n’est pas plus rémunérateur. »</em>
"Nos canards « bien-être » sont élevés sur sciure"

La coopérative CPASL a lancé en 2015 une production de canards de Barbarie sur litière avec jardin d’hiver. Elle mise…

<em class="placeholder">Mathieu Périer et son épouse Christelle ont retrouvé un nouveau souffle pour l’agriculture en créant deux bâtiments pondeuses bio.</em>
« À 40 ans, nous sommes passés du lait à l’œuf bio »

Bien que lassés par la production laitière, Christelle et Mathieu Périer voulaient rester agriculteurs. En se lançant dans la…

Publicité
Titre
je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Volailles
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Volailles
Newsletter COT’Hebdo Volailles (tendances et cotations de la semaine)