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Tendances : recherche blé désespérément…

Blé tendre : où est passé le blé ?

Les deux ponts du 1 er et du 8 mai ont nettement participé au ralentissement de l’activité, sur un marché qui s’est pas mal gavé depuis quelques semaines. On assiste donc à une pause avec des acheteurs nationaux couverts pour l’instant… Même chose pour les utilisateurs du nord de la Communauté qui ont permis au marché français de se désengorger largement. Le comité permanent de l’Onic, qui s’est réuni ce mercredi, a d’ailleurs sensiblement révisé à la baisse ses estimations de stocks de fin de campagne, de 800.000 t, pour les porter à 3,8 Mt, contre 4,6 Mt le mois dernier. Un chiffre que les professionnels estiment encore excessif, vu les problèmes actuels pour trouver de la marchandise. Les cours en portuaire réagissent à cette situation, et à une certaine nervosité du marché mondial. En effet, on attend encore cette semaine de fortes gelées dans certaines zones de productions américaines. Par ailleurs, l’Inde vient de lancer un appel d’offres pour 3 Mt de blé, et devient donc un importateur qu’il faudra ne pas négliger, d’autant que l’origine mer Noire semble déjà mise à l’écart pour la prochaine campagne.

La nouvelle campagne suit le mouvement, avec des cours plus fermes. Il se confirme donc que la situation risque d’être tendue pendant la période de soudure, avec une récolte qui devrait arriver tardivement et des utilisateurs qui ne se sont pas encore couverts sur juin-juillet…

Les offres françaises à l’intervention au 9 mai représentaient 556.972 t de céréales (553.832 t au 2 mai), dont 329.997 t de blé tendre (328.097 t) et 226.975 t d’orge (225.735 t). On compte en blé tendre, 260.997 t en région Onic d’Orléans, 55.950 t à Dijon, 10.850 t à Châlons-en-Champagne, 1.200 t à Paris et 1.000 t à Rouen. En orge, 105.455 t ont été offertes à Châlons-en-Cham-pagne, 48.410 t à Orléans, 44.820 t à Dijon, 10.830 t à Poitiers, 8.870 t à Nancy, 4.700 t à Amiens et 3.890 t à Paris.

Blé dur : offre rare

En cette fin de campagne, les disponibilités se font rares sur un marché demandeur (Maghreb, Italie), notamment au départ de Port La Nouvelle. Rien à signaler en nouvelle récolte.

Orge mouture : activité réduite

On enregistre quelques achats de couverture pour des contrats en portuaire cette semaine, ce qui permet aux cours de ne pas céder de terrain. En revanche, la demande de la part des fabricants d’aliments du bétail reste très limitée, avec une très légère activité commerciale dans certaines régions. En général, les cours restent stables.

Orge de brasserie : marché à l’arrêt

En ancienne récolte, la situation reste assez terne, sans évolution sur l’activité et les cours. Mais la situation pourrait évoluer sensiblement au moindre sursaut. La nouvelle récolte reste pour l’instant plombée par les bonnes perspectives de récolte. Les dernières pluies ont rassuré les opérateurs sur le potentiel des orges de printemps. Là non plus, pas de changement radical sur l’évolution des prix.

Maïs : plus calme

La demande espagnole s’est considérablement réduite cette semaine, et du coup, les prix ont accusé le coup dans le Sud-Ouest. Situation également beaucoup plus calme en nord Loire, avec le retour plus régulier des marchandises d’Europe centrale sur le marché. Malgré tout, les acheteurs du nord-UE continuent à être présents. Mais le problème, c’est plutôt de trouver de la marchandise disponible, ce qui est loin d’être aisé. Dans certaines régions comme la Champagne, le maïs se fait rare…

Protéagineux : fermeté sans affaires

Les disponibilités commencent à être étroites en cette fin de campagne. Les cours des pois fourragers ont alors gagné du terrain en dépit d’une activité très limitée. Les quelques affaires traitées ne concernent que de tout petits volumes.

Marché inanimé en féveroles et cours nominalement reconduits.

Oléagineux : tenus

Le marché du colza se montre peu animé mais conserve un fond de fermeté lié notamment à une certaine rétention des vendeurs. Les opérateurs sont dans l’attente de la nouvelle récolte. La baisse des cours de l’huile de tournesol n’est pas pour relancer l’activité commerciale des graines.

Tourteaux : étroit

Les cours du soja ont eu tendance à se replier sur Chicago. Mais la hausse de la prime sur les origines sud-américaines (liée notamment à des rétentions des producteurs brésiliens) a compensé cette tendance. Les cours des tourteaux de soja ont finalement peu évolué sur la semaine en France. Les consommateurs étant bien couverts sur mai, l’activité est peu soutenue. Le marché américain tend néanmoins à repartir à la hausse alors que les semis s’avèrent moins avancés que prévu. La parité monétaire modère cependant la reprise en France. Les tourteaux de colza ne génèrent des affaires qu’en disponible et leurs prix sont stables. Faute d’activité, les cours s’effritent en tourteaux de tournesol.

Déshydratés : inertie

En luzerne, l’AR a tiré sa révérence. La campagne 2006/2007 a généré quelques échanges, certains consommateurs ayant des besoins à couvrir. En pulpes de betterave, l’activité est limitée et les cours n’évoluent pas.

Issues de meunerie : marché stable

Le marché des issues de meunerie est toujours aussi stable en raison de la faiblesse des offres enregistrées ces dernières semaines. On peut juste noter la légère hausse du prix des sons fins sur la place parisienne.

PSC : inchangé

Le marché du citrus reste calme. Pas d’évolution des prix par rapport à la semaine dernière. Le cours du corn gluten feed reflète un marché de réapprovisionnement.

Légumes secs : calme

Le marché est calme. Les lentilles du Canada sont fermes, du fait de ventes importantes sur l’Amérique latine. Les pois chiches indiens sont stables.

Graineterie : réveil

On note une petite évolution des prix pour le lin et les vesces en raison des disponibilités plus grandes. Pour le reste, pas de changement. Le marché affiche une reprise d’activité grâce, notamment, à l’éloignement des menaces de grippe aviaire.

Graines fourragères : hausse en tréfle violet

L’activité a été soutenue en fin de semaine dernière. Mais les opérateurs évitent de s’engager en attendant les estimations de récolte. On note une hausse du trèfle violet, liée à la crainte d’un manque d’offre en fin de campagne. En moutarde, le prix a baissé avec le ralentissement des échanges.

Pailles et fourrages : démarrage en Crau

Quelques affaires ont été marquées sur la NR en foin de Crau, mais sont insuffisantes à l’établissement de cotations.

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