Réforme de la Pac : le Parlement européen se fait prier
La commission de l’agriculture du Parlement européen n’est pas parvenue le 18 juin, au niveau des groupes politiques, à décider d’envoyer ou non ses représentants négocier la réforme de la Pac avec le Conseil de l’UE et la Commission européenne le 24 juin à Luxembourg. Les socialistes et les démocrates-chrétiens (PPE) y sont favorables, contrairement aux libéraux et aux Verts. Les députés devraient finalement s’y résoudre après les « trilogues » qui se termineront le 20 juin. À condition que, s’il y a accord, celui-ci soit bouclé le 26 juin à Bruxelles par la commission parlementaire avec la présidence irlandaise de l’UE et le commissaire européen Dacian Ciolos. Le portugais Luis Manuel Capoulas Santos, rapporteur pour les paiements directs, a fait état, d’un « accord de base » sur le verdissement, ainsi que de progrès sur la convergence des aides au niveau national. La France proposerait maintenant que les pertes enregistrées par les exploitants à cause de ce processus de rapprochement interne soient limitées à 30 % au maximum. Par ailleurs, Stéphane Le Foll et son homologue italienne, Nunzia De Girolamo, se sont mis d’accord, le 18 juin à Rome, sur des priorités pour la négociation de Luxembourg : un taux de convergence des paiements directs prenant en compte une flexibilité au niveau national, un couplage des aides à 13 % complété de 2 % pour les protéines végétales, un encadrement des droits de plantation viticoles de 2019 à 2030 et le maintien des quotas sucriers jusqu’en 2018 avec des contrats pour les raffineries portés à 6 mois.